Titre | Les « Sans fiche sans photo » : Déplacements forcés et (non) mobilisation citoyenne à Nouakchott (Mauritanie) | |
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Auteur | Armelle Choplin | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 22, mars 2014 Déplacements forcés dans les villes du Sud : les déguerpissements en question | |
Résumé |
S'appuyant sur des recherches menées à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, ce papier interroge les politiques urbaines de résorption de l'habitat précaire. Il montre comment les pouvoirs publics, suivant les Objectifs du Millenium pour le Développement et accompagnés par les institutions internationales (en particulier la Banque mondiale), se sont engagées à éradiquer les bidonvilles. A travers l'analyse d'une opération de recasement, nous démontrerons que ces programmes entrainent bien souvent l'éviction et le déplacement de nombreux individus dans des zones lointaines, moyennant des distributions de titres fonciers. Ainsi, nous verrons combien les préceptes de la bonne gouvernance, prônés par les institutions internationales et repris par les gouvernements des pays du Sud, se révèlent de redoutables instruments pour éloigner les populations indésirables des espaces centraux stratégiques. Cet exemple mauritanien montre finalement une absence de mobilisation réelle contre ce qui a été perçu comme un déplacement injuste. La résistance est limitée, révélant l'impossibilité à contourner et dépasser l'échelon local. Cela illustre la « ville post-politique » (Swyngedouw, 2009), qui résulte d'une gouvernance urbaine complexe. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Drawing on empirical fieldwork carried out in Nouakchott, capital city of Mauritania, this paper focuses on the effects of slum upgrading programs. It shows how public authorities, in the framework of the Millennium Development Goals, and supported by the International institutions (such as the World Bank), implement slum clearance programs. Analyzing a resettlement project, we will demonstrate that these programs very often lead to evictions and forced resettlements of slum dwellers in faraway urban fringes, with property land titling in return. Shedding light on the good governance principles, we will show how they become formidable instrument in order to lift away undesirable people from central and strategic spaces. This Mauritanian example highlights the absence of real mobilisation against the unfair displacement. Resistance is scarce and limited to the small scale, showing the impossibility to by-pass the local level and the rise of new political frontiers. This case illustrates the “post-political city” (Swyngedouw, 2009), characterized by complex urban governance. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/2926 |