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Titre El simio de diosLos Indígenas y la Iglesia frente a la evangelización del Perú, siglos XVI-XVII
Auteur Juan Carlos Estenssoro
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 30, no 3, 2001 Ideología e identidad
Page 455-474
Résumé À plusieurs reprises, l'Église mit en question les résultats de son évangélisation du Pérou. Elle accusa les Indiens d'être aussi idolâtres qu'avant la conquête, leur catholicisme n'étant qu'une simple façade hypocrite. L'historiographie a pris à son compte cette justification du pouvoir colonial, construite pour imposer son monopole religieux, et s'en est servie pour caractériser en des termes de ferme résistance religieuse l'attitude de la population indigène face à l'Occident. Si l'on étudie de plus près les phénomènes religieux qui furent réprimés sous le nom d'idolâtries, on constate que, non seulement la plupart d'entre eux sont fortement inspirés par les rites catholiques, mais sont également l'expression d'une volonté évidente de les reproduire. Devant l'impossibilité d'accepter une autonomie religieuse catholique indigène, l'Église devra considérer ces rituels comme des parodies démoniaques et inventer un nouveau passé indigène.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Church constantly put to doubt the validity of its evangelisation of Peru, accusing the Indians of being just as idolatrous as they had been in the past and of practicing a hypocritical superficial form of Catholicism. Historians have accepted this justification of colonial power (which permitted it to impose its symbolic monopoly) to be an absolute truth and consider that the attitude of the indigenous population towards European presence was one of permanent religious resistance. However, if we take a closer look at the religious phenomena which the Church branded as manifestations of idolatry, we discover that many of them not only are strongly inspired by Catholic ritual but that they are the expression of a conscious desire to reenact this ritual. In the impossibility of accepting an indigenous Catholic religious autonomy, the Church was obliged to consider these phenomena to be parodies inspired by the demon and thus reinvent the indigenous past.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/6956