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Titre Les enfants et la pensée animale
Auteur Gregg Solomon, Deborah Zaitchik
Mir@bel Revue Terrain
Numéro no 34, mars 2000 Les animaux pensent-ils ?
Rubrique / Thématique
Les animaux pensent-ils ?
Page 73-88
Résumé La majeure partie de ce que les enfants pensent de la pensée animale est un reflet de leurs théories intuitives et de leurs capacités de raisonnement précoces. Même les très jeunes enfants peuvent raisonner en termes de psychologie naïve. De plus, il est avancé que les enfants ont la possibilité de penser les humains – les prototypes mêmes des êtres qui pensent et se comportent – comme une entité unique. Il a été également prouvé  que les enfants, à l'instar des adultes, raisonnent au sujet des espèces naturelles comme possédant des « essences » uniques qui font d'elles ce qu'elles sont, avec leurs caractéristiques propres. Même après que les enfants ont construit une théorie biologique naïve et en sont venus à considérer les humains comme une espèce animale parmi d'autres, ils ne perdent jamais entièrement ce sens intuitif naïf précoce selon lequel les humains forment une espèce ontologique à part, dotée d'une pensée supérieure, vue comme un caractère essentiel de leur « humanité » . Ils sont, par conséquent, réticents à attribuer de tels traits essentiellement humains – comme la capacité de faire semblant ou d'imaginer – à d'autres animaux.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Children and animal thoughtMuch of what children think about animal thought reflects their intuitive theories and their capacity, formed at an early age, for reasoning. Even preschoolers reason using a naive psychology. Children are disposed to think of human beings (the archetypical thinking and behaving beings) as an ontologically unique entity. There is also evidence that they, like adults, tend to think as though natural species have unique “essences” that make them what they are with their particular characteristics. Even after children have constructed a naive theory of biology and come to understand people as one animal species among others, they never entirely lose their earlier naive, intuitive sense of humans as an ontologically separate kind whose “higher thinking” is an essential characteristic of their “humanity”. Consequently, they are reluctant about attributing such essentially human characteristics as the ability to pretend or imagine to other animals.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://terrain.revues.org/976