Contenu de l'article

Titre « Les gens des fleurs restent, les diplômés partent »
Auteur Alex Strating
Mir@bel Revue Terrain
Numéro no 36, mars 2001 Rester liés
Rubrique / Thématique
Repères
Page 85-96
Résumé L'économie du village hollandais de Rijnsburg est dominée par le commerce des fleurs : on y trouve environ 400 petites entreprises. Les négociants sont des grossistes et ils effectuent eux-mêmes l'achat, le transport et la vente des fleurs. Leurs clients sont, en majorité, des fleuristes d'Europe occidentale et centrale. Pour mener leurs affaires, les négociants dépendent essentiellement de leurs réseaux de parenté. C'est dans le cadre de ces réseaux qu'ils apprennent les astuces du commerce, qu'ils recrutent de la main-d'œuvre et qu'ils ont accès aux informations et au capital. Les négociants de Rijnsburg réussissent parce qu'ils sont ancrés dans une communauté locale aux réseaux de parenté exceptionnellement étendus et solides, issus d'une préférence pour les mariages endogamiques locaux. Les gens qui vivent du commerce des fleurs ont tendance à se marier et à s'installer dans la communauté, à la différence de ceux qui optent pour une carrière différente. Ce processus, résumé par les gens du lieu par la phrase « les gens des fleurs restent, les diplômés partent », assure la reproduction des réseaux de parenté locaux et d'un commerce basé sur la parenté.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais “The flower people stay, the diploma people leave”: Kinship, family and the flower trade in a Dutch communityThe flower trade dominates the local economy in Rijnsburg, a village in the Netherlands, where aproximately 400 small wholesale companies are based. The traders do the buying, transporting and selling of the flowers themselves; most of their customers are flower shops in western and central Europe. Traders rely heavily on kinship networks to run their businesses. In these networks, the tricks of the trade are learned, labor is recruited, and access is obtained to capital and information. These wholesalers succeed because they are embedded in a local community with exceptionally large and strong kinship networks, which have resulted from a preference for local endogamous marriages. People in the flower trade tend to marry and settle inside the community whereas people who opt for other careers tend to marry out and settle elsewhere. As the local people say, “The flower people stay, the diploma people leave” – an apt description of the process underlying the reproduction of local kinship networks and of the kinship basis of the flower trade.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://terrain.revues.org/5231