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Titre Dinámica de la pobreza urbana en el Perú y en Madagascar 1997-1999: un análisis sobre datos de panel
Auteur Javier Herrera, François Roubaud
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 31, no 3, 2002 Pobreza y desigualdad en el área andina
Page 495-552
Résumé La priorité accordée par les pays en développement et par les organismes internationaux à la lutte contre la pauvreté a conduit à affiner le diagnostic sur les différentes formes de pauvreté et les politiques qu'il convient de leur appliquer. En particulier, la distinction entre pauvreté chronique et pauvreté transitoire a induit une remise en cause des politiques jugées trop assistentialistes du passé, et à les réorienter vers des politiques favorisant les sorties de pauvreté et protégeant les groupes vulnérables. Le modèle sous-jacent à cette nouvelle conceptualisation postule que la pauvreté chronique provient d'un déficit structurel de dotation tandis que la pauvreté transitoire résulte de chocs adverses qu'il convient de prévenir. Une telle approche suppose élargir la vision statique traditionnelle à une analyse centrée sur la dynamique individuelle de la pauvreté. Or à ce jour, on compte peu d'études empiriques dans ce domaine dans les PED, essentiellement pour des raisons d'absence de données de panel, qui sont requises pour ce type d'analyses. De plus, il est difficile de tirer des conclusions générales de ces travaux, du fait de la grande hétérogénéité des échantillons, des données et des choix méthodologiques, qui restreignent le champ des comparaisons possibles entre pays. Notre étude sur la dynamique de la pauvreté urbaine à Madagascar et au Pérou est une première contribution dans cette direction. En adoptant des méthodes rigoureusement comparables, et en couvrant un large spectre de situations avec ces deux pays, dont la conjoncture économique et les niveaux de développement sont très contrastés, nous cherchons à identifier les traits généraux et spécifiques de la pauvreté chronique et transitoire. La première section présente le contexte macro-économique des trois années sous revue (1997-1999) en les replaçant dans une perspective historique, ainsi que les principales caractéristiques des données utilisées et les choix méthodologiques retenus. Un bilan des évolutions de la pauvreté et des inégalités à travers l'analyse en coupe transversale fait l'objet de la deuxième section. L'estimation des intervalles de confiance et l'analyse en termes de dominance stochastique permettent d'asseoir la robustesse des résultats fondés sur la comparaison des indices FGT traditionnels. Une décomposition croissance/inégalité de l'évolution de la pauvreté est aussi menée. La troisième section est consacrée à l'analyse descriptive des transitions de pauvreté, qui seront modélisées dans la quatrième section. Enfin la conclusion résume les principaux résultats de l'étude et explore quelques implications qui peuvent en être dérivées pour les politiques de lutte contre la pauvreté.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The limits of the welfare-type (asistencialista) anti-poverty policies promoted in the eighties in order to counter the effects of structural adjustments (SDA) have led to an awareness of the need to reflect on interactions among anti-poverty programs and, more importantly, to conceive and put in place anti-poverty policies adapted to the different existing types of poverty, as well as to draw attention to the factors associated to exits from poverty. However, the small number of studies on poverty dynamics in developing countries and methodological differences among them have made it difficult to identify what the implications are for anti-poverty policies. Are the factors associated to chronic poverty and vulnerability the same from one country to the next? What are the features that characterize exits from poverty? Based on a large sample of Peruvian and Madagascan urban households (1997-1999), the importance of poverty transitions was examined, as well as the characteristics of the temporarily and the chronically poor, with respect to those of non-poor households. Then, through a multinomial logit model, the specific contribution of household characteristics (demographics, human and physical capital), but also of shocks –related to both demographics and job market– experienced by these households, on chronic poverty and poverty entries and exits was highlighted. In this analysis, the impact of “geographic” variables linked to neighborhoods (provision of public goods, income levels, human capital and employment structure, among others) on poverty transitions was also considered. The two latter groups of variables are rarely considered in empirical research on developing countries (shocks are set aside in analyses because of the simultaneity biases that exist when no more than two years of observation are available). Result comparability was ensured by defining the variables and formulating the econometric model in a rigorously identical manner in both countries. The factors associated to permanent poverty amply cover the characteristics generally identified in analyses on “static” poverty correlates. Nevertheless, these results do not confirm the idea that only shocks are relevant to temporary forms of poverty. The type and quality of entry on the job market, as well as the features of the residence neighborhood, turn out to be equally relevant in the analysis of poverty dynamics. These results suggest that the spatial “inequality” dimension should be added to analyses on income and poverty transition dynamics.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/6688