Titre | La peur au ventre ? | |
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Auteur | Noélie Vialles | |
Revue | Terrain | |
Numéro | no 43, septembre 2004 Peurs et menaces | |
Rubrique / Thématique | Peurs et menaces |
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Page | 107-122 | |
Résumé |
Les réactions des « consommateurs » aux récentes alertes sanitaires sont généralement désignées comme relevant de la peur, ce qui ouvre la possibilité de les disqualifier comme largement « irrationnelles ». Mais la logique de l'argumentaire n'est pas celle des mangeurs, dont le comportement se comprend mieux à partir de l'exigence bien connue de « savoir ce qu'on mange », laquelle a pour revers l'évitement de toute nourriture suspecte, dont l'archétype est le poison. La crise dite « de la vache folle » illustre exemplairement ce que les ainsi nommées « peurs alimentaires », qui relèvent plutôt de la méfiance, comportent de permanences structurelles, dont la production industrielle des aliments amplifie les effets, mais qu'elle ne crée pas ni ne modifie essentiellement. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Gut scared? Risks and poisonsSince consumer reactions to recent health alerts are usually set down to fear, they can be discounted as “irrational”. But this argumentation is not used by consumers, whose behavior can be better understood in terms of the normal requirement to “know what you are eating”, with its corollary of avoiding any suspicious food. The archetypical suspicious food is poison. The “mad cow panic” fully illustrates permanent aspects of what are called “food scares”, which are more a matter of suspicion. The industrial production of foodstuffs amplifies the effects of these scares but without either creating or significantly changing their structural characteristics. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://terrain.revues.org/1852 |