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Titre La cognition animale sert-elle à résoudre des problèmes ?
Auteur Michel Jean Dubois, Jean-François Gerard
Mir@bel Revue Terrain
Numéro no 54, mars 2010 Catastrophes
Rubrique / Thématique
Repères
Page 122-129
Résumé La manière dont nous concevons l'appréhension du monde par les animaux – ce que l'on résume sous le terme « cognition animale » – est largement déterminée par le regard que nous portons sur eux, mais aussi sur l'environnement physique et biologique dans lequel ils évoluent. En effet, si l'on considère que l'environnement, par définition extérieur, est indépendant des êtres vivants, qu'il est en quelque sorte prédonné, il s'ensuit que chaque organisme se trouve confronté à un milieu avec lequel il doit composer : sa survie dépend de sa capacité à « résoudre les problèmes » que lui pose son environnement. Selon une autre façon de voir, défendue ici par deux chercheurs en éthologie cognitive, l'environnement n'existe pas indépendamment de l'organisme ; les supposés problèmes à résoudre n'existent pas et sont bien plutôt des approximations pratiques posées a posteriori par l'observateur. Plus encore, en fonction de ses caractéristiques propres, chaque espèce est en fait capable non seulement d'interagir avec le milieu, mais de lui donner un sens particulier, de le spécifier.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Is cognition a problem solving mechanism? The way we understand how animals understand the world, which is called here animal cognition, is largely determined by the way we look at them and also by the physical and biological environment in which they live. Thus if we consider the environment, which is by definition external, as a fore ordained given, it follows that each organism is faced by a context with which it must cope. Viewed in this way its survival appears to depend on the ability of the organism to “solve the problems” that the environment presents. However, seen in the light of the different point of view proposed here by two researchers in cognitive ethology, the environment is not conceptualised as existing independently of the organism; then the so-called problems as such disappear and are understood as mere practical approximations created a posteriori by the observer. Furthermore, it follows that, in terms of its own characteristics, each species is able, not only to interact with the milieu, but also to give it a particular meaning, in other words, to specify it.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://terrain.revues.org/13995