Titre | « Chez nous, le sang règne ! » | |
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Auteur | Arnaud Halloy | |
Revue | Terrain | |
Numéro | no 55, septembre 2010 Transmettre | |
Rubrique / Thématique | Transmettre |
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Page | 40-53 | |
Résumé |
La quête de l'Afrique apparaît comme une constante depuis la formation des premières grandes maisons de candomblé, les religions d'origine africaine au Brésil, à la fin du xixe siècle. Assimilé à un retour aux sources de nature « mystique » par ses leaders religieux,ce mouvement est également de nature politique dans la mesure où il contribue à la construction d'un discours – non sans l'aide des anthropologues – menant à la hiérarchisation de modèles de la « tradition » fondés sur la proximité présumée avec les « racines » africaines. Je m'efforcerai de nuancer cette analyse en montrant que l'élaboration d'un savoir dit traditionnel dans le culte Xangô de Recife passe avant tout par la valorisation d'un savoir-faire rituel qui trouve sa légitimité dans ses propres conditions de transmission. En d'autres termes, perpétuer ou inventer une tradition consiste d'abord à apprendre à transmettre traditionnellement. Cet article cherche à décrire les propriétés de ce « transmettre » traditionnel à partir d'une analyse du discours des membres du culte sur la « tradition » ainsi que des pratiques qui l'actualisent. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
« Among us, blood is everything! » Religious apprenticeship in the Xangô cult of Recif (Brazil) The quest for Africa is a constant element since the foundations of the great candomble houses, at the end of the nineteenth century. Candomble is a Brazilian religion with African roots. Although spoken of by its religious leaders as a mystical quest, the movement is equally political in nature in that it contributes, with the help of anthropologists, to the creation of a narrative which ranks “traditions” in terms of their assumed closeness to their African roots. My purpose here is to qualify this theory by showing that the elaboration of so called traditional knowledge in the Xangô cult of Recif is in fact based much more on ritual practises which find their legitimation in the way they have been transmitted. In other words, maintaining or inventing a tradition is above all a matter of learning how to transmit it in a traditional way. This paper attempts to describe the properties of what characterises such traditional transmission on the basis of what members of the cult have to say about “tradition” and the practises which give it life. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://terrain.revues.org/14049 |