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Titre Et pourtant ils coopèrent…
Auteur Véronique Servais
Mir@bel Revue Terrain
Numéro no 58, mars 2012 Pourquoi coopérer
Rubrique / Thématique
Pourquoi coopérer
Page 108-129
Résumé Les biologistes du comportement ont des difficultés à expliquer l'évolution de la coopération entre non-apparentés dans un cadre strictement sélectionniste. Plutôt que de remettre en question ce paradigme, qui n'est pourtant qu'une vision partielle de la théorie de l'évolution, on ajoute des variables aux modèles, en supposant par exemple que les tricheurs sont détectés et punis. Pour notre part, à partir de l'analyse d'études sur la coopération chez les primates, nous insistons ici sur la difficulté à étudier la coopération en tant que comportement décontextualisé alors que, comme le montrent les réponses des singes aux tests qu'on leur propose, celle-ci s'inscrit dans des relations sociales et affectives qu'elle contribue en retour à définir. En définitive, nous plaidons pour une ouverture sérieuse de la primatologie aux sciences sociales afin de pouvoir envisager les primates, et notamment les grands singes, comme des acteurs pris dans des situations interactives, plutôt que comme des organismes exécutant des stratégies implémentées en eux par l'évolution.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Nonetheless they do cooperate… A social sciences look at animal cooperation Behavioural biologist find it difficult to explain the evolution of cooperation among non kin from a strict natural selection point of view. Rather than questioning the paradigm itself, even though it only involves a part of the theory of evolution, they add variables to the theory as, for example, the fact that cheaters will be found out and punished. By contrast, on the basis of the studies of cooperation among primates, and in terms of the response of monkeys to the tests to which they are subjected, I stress how difficult it is to study cooperation among primates outside the social and emotional context which, in turn, it serves to define. Finally, I propose that primatology should be open to social science approaches when studying primates and more particularly the great apes, so that it considers them as actors in interactions rather than as organisms simply carrying out strategies which have been inscribed in them by evolution.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://terrain.revues.org/14681