Titre | Phénoménologie de l'humour | |
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Auteur | Matthew M. Hurley, Daniel C. Dennett, Reginald B. Jr. Adams | |
Revue | Terrain | |
Numéro | no 61, septembre 2013 Rires | |
Rubrique / Thématique | Rires |
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Page | 16-39 | |
Résumé |
Dans cet article, nous dressons un inventaire des phénomènes qu'une théorie de l'humour devrait expliquer. La première partie fait valoir que l'humour est une propriété qui s'attache à certains événements mentaux, plutôt qu'à certains objets du monde (les blagues, par exemple). Nous signalons l'une des conséquences de ce fait : les blagues, prises isolément, ne sont pas un phénomène universel. Nous suggérons également que, même s'il se peut que certaines formes de rire soient déclenchées par des situations qui n'ont rien d'humoristique, il existe un lien spécial entre le rire dit « de Duchenne » et un certain type de stimulation cognitive propre à le déclencher. Nous poursuivons en montrant que le sentiment d'allégresse associé au rire (sentiment qui constitue pour nous un aspect crucial du rire) est un phénomène psychologique qui se prête à une approche « hétérophénoménologique ». L'hétérophénoménologie est une phénoménologie qui envisage les états subjectifs en tant que données à expliquer, mais pas nécessairement en tant qu'interprétations valides des phénomènes psychologiques qui les sous-tendent. Selon nous, ce sentiment d'allégresse lié à l'humour est étroitement lié à un autre sentiment : le sentiment du cocasse qui nous saisit face à des phénomènes incongrus. Les liens qui unissent ces deux émotions sont riches d'enseignements pour toute théorie de l'humour. La dernière partie passe en revue, en plus des divers cahiers des charges dressés par des théories de l'humour antérieures, quelques découvertes issues de ces travaux et de certains autres. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In this article, we develop an inventory of the explananda that any complete theory of humor should account for. In the first chapter, we argue that humor is a property of events in the mind, rather than objects in the world (such as jokes), and we point out that a result of this is that individual jokes are not universal. We also suggest that while some varieties of laughter may be triggered by situations that are not humorous in any sense, a special connection exists between Duchenne-type laughter and the certain type of cognitive stimulation that usually elicits it. Then we argue that the feeling of mirth — perhaps the most central aspect of humor — is a psychological phenomena that should be explored by means of a “heterophenomenological” approach — one that uses subjective states as data to be explained, but not necessarily as valid interpretations of the underlying psychological phenomena. And we comment that this feeling (“funny” — humorous) is closely related to another feeling: “funny” — odd — a relationship worth exploring in any theory of humor. In the second chapter, we catalogue the findings of these explorations and others, in addition to those further explananda highlighted by previous theories of humor. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://terrain.revues.org/15144 |