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Titre François Rossignon, un naturalista francés cautivo de las aves de Caupolican (Beni y La Paz, 1833-1847)
Auteur Carmen Beatriz Loza
Mir@bel Revue Bulletin de l'Institut Français d'Etudes Andines
Numéro volume 34, no 1, 2005 Varia
Page 59-80
Résumé L'aide qu'Alcide Dessalines d'Orbigny (1826-1878) a reçu le long de son voyage en Amérique méridionale est un sujet évoqué par l'historiographie mais qui a cependant rarement été étudié. Cet article cherche à montrer, dans ses lignes générales, que le rôle des assistants scientifiques se dilue dans les récits des voyageurs, malgré leur importante contribution. Le silence des collaborateurs a contribué à perpétuer l'image traditionnelle des naturalistes travaillant seuls. En réalité, l'expédition du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris dirigée par d'Orbigny en Bolivie reçut l'apport de deux de ses compatriotes parmi beaucoup d'autres de diverses nationalités. Un de ses compagnons fut François Rossignon ( ?-1846). Ce texte propose de présenter, pour la première fois, le français Rossignon comme naturaliste, taxidermiste et parfois fonctionnaire de l'État bolivien en suivant les traces de son expérience dans la province de Caupolican. Pendant plus de seize ans, Rossignon réussit à constituer une merveilleuse collection d'ornithologie néo-tropicale, laquelle provoqua de la méfiance, de l'intérêt et même sa propre mort. Cet article laisse entrevoir les causes de son décès et le destin de sa collection. De cette manière, il met en lumière le fonctionnement des réseaux locaux qui constituaient et commercialisaient des collections d'objets d'histoire naturelle à la moitié du XIXe siècle au Beni et à Santa Cruz de la Sierra. Cet article suggère que Rossignon fut en grande partie le préparateur de la collection d'ornithologie néo-tropicale qui est arrivée au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris entre 1830 et 1834. De même, il fut un informateur important pour l'élaboration du Voyage en Amérique Méridionale. D'Orbigny a probablement reprit le récit du séjour à Caupolican de Rossignon afin d'écrire sur cette province qu'il ne connaissait pas, mais qu'il présenta dans la Description géographique, historique et statistique de la Bolivie (d'Orbigny, 1845). L'information recueillie aux archives boliviennes change radicalement la perspective actuelle, selon laquelle d'Orbigny a basé tous ses récits sur ses propres expériences de voyage.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The accompaniment provided to Alcide Dessalines d'Orbigny (1826-1878) during his travel through Southern America is a theme alluded to in historical writings, but seldom studied. This paper intends to prove, in broad outline, that the role of scientific assistants fades away in the traveler's narrative, in spite of its important contribution. The silence of his collaborators contributed to perpetuate the traditional image of naturalists working by themselves. In fact, the Parisian Muséum national d'histoire naturelle expedition led by d'Orbigny in Bolivia, received contributions from two of his compatriots as well as others belonging to several nationalities. One of his companions in his traveler was François Rossignon (?-1846). The purpose of this article is to introduce, for the very first time the Frenchman Rossignon as a naturalist, taxidermist, and occasionally as a Bolivian government official, following the traces of his experiences in the province of Caupolican. Rossignon, during more than sixteen years, was able to create a marvelous neo-tropical ornithological collection, which caused suspicion, interest, and even his own death. This article speculates about the causes of his demise and the his location of his collection. In this way, the article shed light on the functioning of local networks that constituted and commercialized natural history collections in the mid-19th century from Beni and Santa Cruz de la Sierra. It is suggested that Rossignon was in large part the preparatory of the neo-tropical ornithological collection that arrived to the Muséum national d'histoire naturelle of Paris between 1830 and 1834. In addition, he was an important informant for the elaboration of Viaje a la América Meridional. It is possible that d'Orbigny used Rossignon's experience of living in Caupolican to write about that province that he did not know personally, but is presented in Descripción geográfica, histórica y estadística de Bolivia (d'Orbigny, 1845). Information gathered in Bolivian archives radically changes the current perspective on the information upon which d'Orbigny based all his narratives concerning his own travel experiences.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://bifea.revues.org/5597