Titre | Transactions and Informality : Financial Needs and Relationships in Colonial Dakar, 1914-1944 | |
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Auteur | Rachel M. Petrocelli | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 218, 2015 Varia | |
Rubrique / Thématique | Études et essais |
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Page | 255-278 | |
Résumé |
Cet article analyse les stratégies quotidiennes dans lesquelles les Dakarois ont eu à s'engager alors qu'ils négociaient leur part de l'espace économique de la capitale coloniale des années 1910 aux années 1940. Les documents de procès civil donnent un aperçu unique des types de défis auxquels étaient confrontés les citadins et des solutions qu'ils ont imaginées pour assurer entre eux des transactions dans le contexte de politiques officielles cherchant plutôt à maintenir les ressources au strict minimum pour la majeure partie de la population. L'analyse de ces procès et d'autres sources documentaires révèle que les plus importantes ressources des Dakarois étaient les Dakarois eux-mêmes : les voisins, les membres de la famille, les personnes de même origine ont fourni des possibilités concrètes de crédit. Ces stratégies financières permettaient aux populations de ne pas passer par l'intermédiaire des structures coloniales. Cet article soutient dès lors que ces types de transactions devenus importants dans le cadre urbain de Dakar de la première moitié du XXe siècle contenaient déjà les germes de l'économie informelle qui est plus tard devenue intimement associée aux villes africaines. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article examines certain everyday strategies in which Dakarois engaged as they negotiated the challenging economic terrain of the colonial capital from the late 1910s to the mid-1940s. Civil court cases provide a unique view into the types of questions urban dwellers confronted and the solutions they devised in transacting with one another within the context of official policies that sought to keep resources among most of the population at a vital minimum. Analysis of those cases and other evidence from that era reveals that Dakarois' greatest resources were each other: neighbours, family members, and people of common origin provided opportunities in concrete and credit form. Practices such as pawning objects and lodging funds with individuals became ways people crafted financial strategy without fully interfacing with colonial structures. This article therefore argues that the types of transactions that became important to Dakar's urban setting in the first half of the twentieth century illustrate the roots of the informal economy that later became deeply associated with African cities. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_218_0255 |