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Titre Le Parti communiste français et les soldats du contingent pendant la guerre d'Algérie : prôner l'insoumission ou accepter la mobilisation ?
Auteur Marc Giovaninetti
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 251, avril-juin 2015 Varia
Rubrique / Thématique
Histoires et mémoires de soldats
Page 75-97
Résumé Une quarantaine de « soldats du refus » issus des rangs du Parti communiste français se sont distingués par leur refus de combattre pendant la guerre d'Algérie, entre les années 1956 et 1959. Cet acte d'insubordination, qui valut à la plupart d'entre eux deux ans de prison, était pourtant contraire à la vulgate léniniste qui préconisait que les communistes restent parmi leurs camarades soldats mobilisés. Un jeune communiste rompit avec cette règle, et après une année de désaveu, il fut soutenu par une campagne du PCF et de ses organisations satellites, certains autres militants étant alors encouragés à suivre son exemple, avant que le secrétaire général Maurice Thorez ne recommande expressément de suspendre l'action. Ces hésitations et volte-face furent diversement reçues dans les rangs du PCF, souvent avec amertume, et dénotent aussi certaines dissensions au sommet de l'appareil. Un lourd silence s'est ensuite refermé sur le destin de ces militants. Leur action et les directives erratiques de leur parti restent encore un sujet de tensions entre les vétérans lorsque parfois ceux-ci les expriment.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The French Communist Party and French Contingent Soldiers during the Algerian War : Favour Insubordination or Accept Mobilisation ?Around 40 “refusing soldiers” from the ranks of the French Communist Party (PCF) became known for their refusal to fight during the Algerian War, between the years 1956 and 1959. This act of insubordination, for which most of them had to serve two years in prison, was nevertheless contrary to the Leninist vulgate, which called for Communists to fight alongside their comrades sent into combat. One young Communist broke with this rule, and after being disavowed for a year, was supported by a campaign by the PCF and its satellite organisations, with some militants then encouraged to follow his example, until Secretary General Maurice Thorez expressly recommended that this action be suspended. These hesitations and turnabouts received various reactions in the ranks of the PCF, often bitterly, and also indicated certain dissensions at the top of the party apparatus. Then, a heavy silence fell over the destiny of these militants. Their actions, and the erratic orders of their party, remain a source of tension between veterans when they sometimes speak about this subject.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_251_0075