Titre | Protestations et mobilisations paysannes en Égypte : des voix qui comptent ? | |
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Auteur | Alia Gana | |
Revue | Revue Tiers-Monde | |
Numéro | no 222, avril juin 2015 Variations sur l'Égypte | |
Rubrique / Thématique | Variations sur l'Égypte |
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Page | 67-84 | |
Résumé |
Les analyses les plus courantes de la révolution égyptienne de 2011 ont négligé le rôle joué par les paysans dans la cristallisation de la révolte populaire qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak. Depuis plus d'une vingtaine d'années pourtant, les campagnes égyptiennes ont été secouées par de violents conflits et mouvements de protestation qui ont connu un regain d'intensité avec le déclenchement de l'insurrection de janvier 2011. Jusqu'à la reprise en main du pouvoir par l'armée, agriculteurs et paysans ont continué de se mobiliser à travers différentes actions et autour de revendications pour l'accès à la terre et aux ressources, prenant également une part active dans le mouvement de renouveau syndical. Cependant, malgré un certain écho auprès des forces politiques de l'opposition, la voix des fellahs est restée peu entendue dans l'Égypte post-révolution. Les configurations politiques et les rapports de force issus des élections qui ont suivi mais aussi l'éclatement et la politisation des syndicats agricoles qui empêchent une coordination efficace des actions de défense des intérêts des fellahs sont autant de facteurs qui limitent la capacité de cette composante sociale à se transformer en force politique et à s'imposer comme un interlocuteur crédible auprès des autorités publiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The most widespread analyses of the Egyptian revolution have neglected the role played by farmers in the crystallization of the popular revolt which led to Hosni Mubarak's downfall. Yet over the past twenty years, the Egyptian countryside has been wracked by violent conflicts and protest movements which intensified when the insurrection started in January 2011. Until the army regained control of power, farmers continued their collective action in various ways, centering their claims on access to land and resources, while also actively taking part in the revived union movement. However, in spite of some traction with political forces in the opposition, the fellahs' voices have hardly been heard in post-revolution Egypt. The political configuration and the power struggle which emerged from the post-revolution elections, as well as the fragmentation and politicization of the farmers' unions have hampered coordinated actions defending the fellahs' interests. This reshuffling has prevented this social group from becoming a political force to be reckoned with by public authorities. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RTM_222_0067 |