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Titre Orientaux sans Orient. Une limite du mythe de Croisade
Auteur François Billacois
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 48, octobre 2004 Jus et le Code civil
Rubrique / Thématique
Études
Page 193-202
Résumé La fascination volontiers conquérante que les occidentaux éprouvent pour l'Orient (du XIe au XXIe siècle) n'a pas d'équivalent dans les sociétés orientales (ni envers l'Occident ni envers l'Extrême-orient). Les orientaux perçoivent mal et tard les motivations idéologiques des croisades, puis des entreprises coloniales, missionnaires et humanitaires dont ils ont été l'objet. Ils y répondent non par des contre-croisades, mais par un rejet farouchement identitaire. Ennemis nullement « complémentaires », ils s'appuient sur une représentation de l'espace comme irradiant à partir du centre sacré qu'ils occupent, alors que les occidentaux s'appuient sur la représentation d'un espace polarisé, voire écartelé entre points cardinaux opposés.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The deliberately conquering fascination that Westerners had for the Orient from the 11th to the 19th century had, in Mid-Eastern societies, no equivalent either toward the West or toward the Far East. Mid-Easterners perceived, poorly and belatedly, the ideological motivations underlying the Crusades, colonization and the missionary and humanitarian work conducted in their lands. They reacted not with counter-Crusades but by a rejection based on a very strong sense of identity. Not at all “complementary” enemies, these people understand space as radiating from a sacred center that they occupy, whereas Westerners see space as being polarized, even split, between opposite cardinal points.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/1781