Titre | L'absence d'interdit dans l'illimitation des sociétés contemporaines | |
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Auteur | Claudine Haroche | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 57, juin 2009 Interdit(s), Interdiction(s) | |
Rubrique / Thématique | Etudes |
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Page | 195-215 | |
Résumé |
Elias a discerné le principe d'une séparation entre intériorité et monde extérieur, l'existence de limites, d'une frontière entre moi et non moi. On montre ici que cette séparation ne saurait perdurer avec la même netteté dans les sociétés contemporaines. La civilisation à laquelle se référait Elias ne parvient plus vraiment à garantir la distinction entre les individus, entre les objets et les individus en raison de développements technologiques et de formes de marché inédits. Les flux sensoriels et informationnels continus tendent à entraîner une indistinction générale : ces flux confrontent le monde contemporain à l'illimitation du virtuel dans la fluidité et induisent des conditions inédites de formation, de struturation et de déstructuration du moi et de l'autre et en conséquence de leurs modes d'interaction. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Elias perceived a principle separating internal and external world, a frontier between self and not self. We show here that this clearcut limit does not exist anymore in contemporary societies. The civilization Elias refers to cannot distinguish any longer between human beings and things because of new developments in technology and market. Sense and information flows tend to raise an extended indistinction. These flows confront present world with unlimited virtual, leading to new developments in the way self and other are formed, structured and even ignored, and consequently new ways of interacting. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/1356 |