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Titre La participation des femmes dans le conflit interne armé au Pérou durant la période 1980-2000
Auteur Rocío Silva Santisteban
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 62, décembre 2011 L'homogène et le pluriel
Rubrique / Thématique
L'homogène et le pluriel
Page 151-162
Résumé Entre 1980 et 2000, le Pérou a vécu un conflit interne armé qui s'est soldé par un nombre de victimes sans précédent dans l'histoire de l'Amérique latine. Les protagonistes de la lutte armée furent aussi bien des collectifs subversifs (PCP-SL et MRTA) que l'Armée et la Police ainsi que la population paysanne organisée en milices (rondes paysannes). Les conséquences furent évidemment dramatiques puisqu'en plus des nombreuses pertes humaines qu'il faut déplorer se combinait la tragique désagrégation du lien social. Les femmes qui participèrent directement ou indirectement au conflit, si elles ne sont pas aujourd'hui décédées, portent les stigmates des affrontements : cicatrices, viols, grossesses non désirées, stress post-traumatique. Il s'agit ici des victimes des deux camps, mais aussi de celles qui se sont converties en agent de la justice pour récupérer leurs proches, leurs époux et leurs fils, formant ainsi les premiers collectifs de revendication des droits de l'homme. Cependant, celles qui ont bénéficié de la reconnaissance médiatique sont sans nul doute celles qui ont perpétré les crimes : les femmes qui ont pris les armes comme militantes, combattantes ou comme membres des forces de l'ordre.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Between 1980 and 2000, Peru experienced an internal armed conflict that resulted in victims in numbers unprecedented in the history of Latin America. The protagonists of the armed struggle included the subversive collectives (PCP-SL and MRTA), as much as the army, the police and the rural militias («ronde paysanne»).  The consequences were dramatic in that the sheer human losses were compounded by a tragic unraveling of the social fabric. Women who participated directly or indirectly in the conflict – if they still live – bear the stigmata of their experience:  scars, rape, post-traumatic stress. Here, we consider the victims of both camps, but also those women who became justice agents making claims on behalf of their own near relations, their spouses and children – thus forming the first human rights collectives.  However, the women who have benefited from media recognition undoubtedly include those who committed crimes: women who took up arms as militants, combatants, or as members of the forces of order. Sexual Violence, Peru's Internal Armed Conflict, Women, Terrorism, Human Rights, Torture, Truth and Reconciliation Commission, Victims
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/2702