Titre | Fédéralisme, identités et langues officielles en Inde | |
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Auteur | Fernand de Varennes | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 67, juin 2014 Les cultures à la rencontre du droit : l'Inde | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Les cultures à la rencontre du droit : l'Inde |
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Page | 187-212 | |
Résumé |
Peu après son indépendance, la République d'Inde se dote en 1950 d'une Constitution qui fait d'elle une république parlementaire fédérale, laïque et démocratique. Ses États membres à l'époque sont hérités des anciennes provinces et États princiers de l'époque du Raj britannique, et la nouvelle Constitution ne prévoit qu'une seule langue officielle, le hindi, avec l'anglais jouant un rôle subsidiaire et temporaire – qui perdure toujours. Mais cet arrangement créa rapidement de nombreux mécontentements puisqu'il signifiait que certaines populations linguistiques de plusieurs dizaines de millions de locuteurs étaient écartées à toutes fins pratiques des leviers du gouvernement et des opportunités d'emplois puisqu'ils ne maîtrisaient pas les langues officielles de l'Union indienne ou des nouveaux États. Violence et émeutes commencèrent à secouer le pays jusqu'à ce que l'Inde adopte en 1956 le States Reorganisation Act qui réorganise les États selon des bases linguistiques. Si les conflits n'ont pas complètement disparu de tous les coins du pays, cet article fera le point sur la manière dont les politiques indiennes de planification linguistique, comprenant de nombreuses dispositions constitutionnelles et législatives reconnaissant des droits linguistiques ainsi que les parties constituantes de la fédération et nombreux territoires autonomes ayant leurs propres langues officielles, ont fait en sorte que l'Inde parvienne à maintenir – malgré sa pauvreté – l'unité du pays tout en reconnaissant sa vaste diversité linguistique et culturelle et en trouvant les moyens d'accommoder cette diversité de façon juste et équitable. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Shortly after its independence, the Indian Government enacted a Constitution in 1950 on the basis of a federal, parliamentary, secular and democratic Republic. Its member-States at that time were inherited from former provinces and kingdoms dating from the British Raj era, and the new Constitution only catered for one official language, the Hindi, with English in a subsidiary and temporary status – still ongoing to the present day. However this distribution soon created various causes for discontent since it meant that some linguistic populations amounting to several tens of millions were, out of practical concerns, cast off the Government higher levels and employment opportunities since they didn't speak the official languages of India or the new States. Riots and violence soon ensued and started shaking the country basis until India adopted in 1956 the States Reorganisation Act which distributed the States according to linguistic basis. Although conflicts have not yet been eradicated from the various parts of this country, this paper will deal with the way Indian linguistic planning policies, which include numerous constitutional and legislative dispositions, recognize linguistic rights as well the constitutive parts of the Federation and autonomous territories with their own official languages in such a way that India has managed to preserve – despite its poverty- the unity of its country. This has been obtained by the formal recognition of its huge linguistic and cultural diversity and the accommodation of this diversity in a fair and equitable manner. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/3390 |