Titre | Memoranda et démocratisation dans l'Adamaoua (Cameroun) : mutation des modes de participation politique ou entreprise d'instrumentalisation ? | |
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Auteur | Assana Assana | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 68, décembre 2014 L'Ordre public écologique | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 213-246 | |
Résumé |
Depuis l'amorce de la démocratisation au cours des années 1990, les États africains subsahariens connaissent des recompositions profondes des modes de participation politique et développent une culture manifestante. Au Cameroun, la région de l'Adamaoua n'est pas restée en marge. Elle a en effet vu naître et se développer de nouvelles modalités de participation politique, matérialisées par le recours aux memoranda dans les mœurs politiques. Ces memoranda sont surtout l'œuvre des Mboum, groupe ethnique kirdi marginal fortement assujetti par les Peuls au tournant du XIXe siècle. À l'observation des faits, il se dégage que les memoranda ne traduisent pas les replis identitaires tels que véhiculés par l'imagerie populaire. Bien au contraire, ils constituent l'expression d'une importante mutation dans les modes d'expression politique justiciable d'une analyse socio-anthropologique. Toutefois, l'exacerbation des memoranda dans une société multiethnique comme le Cameroun requiert un encadrement juridique pour ne pas mettre en péril le chantier d'intégration nationale, ce d'autant plus que la sociologie de ses acteurs et de son contenu révèle leur dimension manipulatoire. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Since the beginning of the democratization in the 90s, sub-Saharan African countries are still going through deep restructurations of the political participation practices and develop a sort of demonstrator culture. In Cameroon, the Adamawa region has not remained on the side lines. Indeed, it has seen the appearance and the development of new forms of political participation, materialized by the use of memoranda in political habits. These memoranda are mostly made by Mboum, a Kirdi marginal ethnic group who has been deeply subjected by Fulani way back in the early 19th century. Throughout some facts, it appears that the memoranda do not reflect the identity considerations as conveyed by popular imagery. Rather, they are the expression of a significant change in the justiciable political modes of a socio-anthropological analysis. However, an accentuation of memoranda in a multiethnic society like Cameroon requires a legal framework in order to secure the ongoing construction project of the national integration, especially as the sociology of its actors and its contents reveals their influential dimension. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/3479 |