Titre | Le journaliste créateur | |
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Auteur | Alain Chanel | |
Revue | Etudes de Communication | |
Numéro | no 15, 1994 De la Gazette à C.N.N., les gestes d'informer | |
Rubrique / Thématique | Libre opinion |
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Page | 133-138 | |
Résumé |
L'auteur s'interroge sur la pertinence des analyses qui estiment l'identité professionnelle des journalistes actuellement menacée par l'élargissement de l'espace de communication et le développement des nouvelles formes de communication. L'identité de la profession serait menacée, voire perdue, parce que télévision et nouvelles technologies de l'information auraient sapé les bases même de l'information. La communication institutionnelle laisserait croire, illusion propice à des manipulations dangereuses pour la démocratie, à un rapport direct entre téléspectateur et Histoire. L'image serait l'occasion d'une perte du sens.Pour l'auteur, si révolution il y a, c'est dans le statut des journalistes : ceux-ci ont voulu s'imposer comme garants de l'information légitime. Or aujourd'hui la multiplicité des gisements informatifs amènent les publics à juger de la valeur du journaliste non en regard de l'exactitude des faits, mais de la pertinence des problèmes soulevés.Dès lors le journaliste doit prendre en compte la subjectivité de celui à qui il s'adresse; il doit aussi prendre en compte la qualité énonciative que les publics attendent du média vecteur d'information. Si l'on peut admettre que les N.T.I. risquent de nous soumettre à un flux de données numériques rendant accessible à grande vitesse textes sons et images, le journaliste doit s'emparer de ces technologies pour créer la représentation d'univers particuliers. En ce sens informer, c'est avant tout produire une esthétique. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The author focuses on the issue of professional identity of journalists. According to various analysts this identity would be endangered by the opening of a wider communicational sphere and by the early developments in medias.The threat would be actual that T. V. and new technologies of communication put an end to it, and destroy thus the foundations of the information system. Journalist would be involved into a corporate communication whose goal is to create the illusion of a direct relation between viewers and the process of History. That illusion would be a danger for democratic societies and would lead to the loss of the meaning of images.According to the author, the actual revolution, if there is one, is that of the professional status of journalists. They have tried to play the role of the warrantors of legitimate information. The nowadays large quantity of informational resources available leads the audience to an estimation of their value, not referred to the accuracy of facts but ta the relevance of issues they focus on.Consequently journalists must take into account the personal bias of their addresses; they must also be aware of the quality of enunciation the audience is expecting from the media carrying the news. If we admit that the N.T. 1. tend to use a large number of numerical data giving access to texts, sounds and pictures at a great speed, the journalist should make use of these technologies to create the image of specific worlds. From that point of view the information industry would chiefly be an industry of esthetic products. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://edc.revues.org/2689 |