Contenu de l'article

Titre Le sari à l'européenne. Vêtement et militantisme en Inde coloniale
Auteur Arundhati Virmani
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 36, 2012 Costumes
Page 129-152
Résumé Dans le cadre des luttes pour l'indépendance en Inde (1890-1940) et du renouvellement des normes de la mode féminine en Europe, des Anglaises telles Annie Besant, Margaret Noble, Madeleine Slade quittent à leur arrivée en Inde leurs robes traditionnelles pour des habits qui réélaborent des éléments empruntés à la culture indienne. Les pratiques vestimentaires témoignent, particulièrement dans le contexte anticolonial, d'un enjeu crucial tant pour les autorités britanniques que pour les Indiens. Tandis qu'Indiens et Indiennes modifient leurs habits en réponse aux pressions des codes vestimentaires coloniaux, ces « saris européanisés » affirment publiquement à la fois leur sentiment politique anti-impérialiste et un programme national et social pour les Indiens sous-tendu par une forte dimension féminine. Ils fonctionnent comme un lieu de négociation des relations coloniales par la contestation ouverte des notions impérialistes de domesticité et l'introduction de nouvelles formes de sociabilités politiques.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the context of the Indian nationalist struggles (1890s-1940s) and women's dress reform in Europe, British women like Annie Besant, Margaret Noble, Madeleine Slade on their arrival in India abandoned their traditional western dresses for costumes that reworked elements borrowed from Indian culture. Clothing practices, particularly in the colonial context, represented an important stake, both for the British authorities and for the Indians. While Indian men and women adjusted their clothes in response to pressure from colonialist sartorial conventions, these “europeanized saris” publicly affirmed both their anti-imperial political sentiment and a national, social program for Indians with strong feminist dimensions. They functioned as a site for negotiating colonial relations, openly contesting imperial notions of domesticity and introducing new forms of political sociability.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/10771