Titre | Es darf, nein, es muss weiter geträumt werden. Europäische Utopien und Dystopien in der deutschen Gegenwart(sliteratur) | |
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Auteur | Alexandra Ludewig | |
Revue | Germanica | |
Numéro | no 56, 2015 Regards croisés sur l'Europe et les voisins européens | |
Page | 57-72 | |
Résumé |
L'article propose la mise en relation de trois romans sensiblement différents consacrés à l'Europe: Der einzige Mann auf dem Kontinent (2009) de Terézia Mora, Ich werde hier sein im Sonnenschein und im Schatten (2008) de Christian Kracht, et Wie der Soldat das Grammofon repariert (2006) de Saša Stanišić. Si, dans les trois romans, l'action se déroule au cœur de l'Europe, c'est toutefois à partir des marges (une multinationale, la Suisse, les Balkans) qu'ils jettent un regard sur le continent et montrent combien l'idée d'Europe a du mal à s'enraciner dans les cœurs et dans les esprits. Toujours en cours d'édification et dans un même temps en voie de disparition, l'Europe comme domicile se trouve dans les limbes dans le roman de Mora, apparaît chez Kracht comme dystopie et chez Stanišić comme une utopie, un projet inabouti. Les trois narrateurs jonglent avec les fictions et les visions et, considérant le malaise croissant éprouvé en Europe et à propos de l'Europe, ils imaginent, dans une sorte de complicité, un monde qui serait « plus beau ». Que non seulement une littérature majeure, mais également un enthousiasme nouveau pour une Europe où l'on se sentirait chez soi, émergent d'une telle entreprise, c'est ce que s'attache à montrer cette contribution qui s'appuie sur une analyse socioculturelle des textes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In my contribution I will examine three very different novels about Europe: Terézia Mora‘s Der einzige Mann auf dem Kontinent (2009), Christian Kracht's Ich werde hier sein im Sonnenschein und im Schatten (2008), and Saša Stanišić's Wie der Soldat das Grammofon repariert (2006). All three novels are set in the heart of Europe, but examine it's everyday realities from the margins (a multinational firm, Switzerland and the Balkans), in order to throw into sharp relief how difficult it is to reconcile people with the idea of Europe and to feel at home in Europe. In all three novels the sense of home is perpetually emerging and dissolving. It is in limbo in Mora's Text; it is an utter dystopia in Kracht's; as for Stanišić, he sees it as a utopia, an unfinished work in progress. The three narrator figures play with fiction and visions. Fully aware as they are of Europeans' unease about Europe, they are complicit in inventing a Europe that is „too good to be true“. This results in more than just great literature, in fact in a new enthusiasm for a European Heimat as will be shown in the following socioliterary analysis. Source : Éditeur (via Cairn.info) |