Titre | La participation citoyenne et la bureaucratisation. Le virage participatif vu à travers le prisme wébérien | |
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Auteur | Berry Tholen | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | vol. 81, no 3, septembre 2015 L'assainissement des finances publiques en Europe | |
Page | 621-640 | |
Résumé |
Nombreux sont les spécialistes de l'administration publique qui plaident depuis peu en faveur d'un virage participatif, consistant en l'introduction de dispositifs délibératifs destinés à associer les citoyens à l'élaboration des politiques. Dans le présent article, nous examinons les arguments à la base de ces propositions, de même que leurs conséquences probables, en recourant à l'analyse classique proposée par Max Weber des influences réciproques entre démocratie et bureaucratisation. Nous soutenons que les arguments en faveur d'un virage participatif contiennent des zones d'ombre. Les mesures proposées risquent dès lors d'aggraver les problèmes qu'elles sont censées résoudre.La conclusion pour les praticiens est que les mécanismes participatifs directs ne sont pas la panacée pour les multiples problèmes, contrairement à ce qui est souvent dit. L'analyse de la question à travers le prisme wébérien nous amène à inviter ceux qui envisagent d'introduire ces mécanismes à faire preuve de prudence. Ces dispositifs peuvent se traduire par un affaiblissement de la prévisibilité et de l'imputabilité de l'administration publique, par une baisse (considérable) de l'expertise au sein de l'État, ainsi que par un mécontentement général à l'égard de mécanismes qui ne produisent pas les résultats attendus par les citoyens. Une participation plus directe a par conséquent tendance à aggraver les problèmes qu'elle était censée résoudre. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Recently, many scholars in public administration have argued for a participatory turn : the introduction of deliberative arrangements to include citizens in policymaking. In this article, the arguments and likely consequences of these proposals are assessed by using Max Weber's classical analysis of the interplay between democracy and bureaucratization. It is argued that advocacy for a participatory turn contains blind spots. In consequence, the proposed measures are likely to increase the problems that they were intended to remedy.Points for practitioners :The conclusion for practitioners is that direct participatory arrangements are not the panacea to the multiple problems they are often presented to be. The view through a Weberian lens urges caution on those who consider introducing such arrangements, as they might lead to a diminishing of predictability and accountability of public administration, a decrease in (substantial) expertise within government, and a general dissatisfaction with arrangements that do not provide citizens with what they were led to expect. More direct participation, then, easily contributes to the problems they were meant to remedy Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_813_0621 |