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Titre Homo geographicus : Radioscopie des géographes français de l'entre-deux-guerres (1918-1939) [À la mémoire de Philippe Arbos et André Marez ]
Auteur Numa Broc
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 571, 1993
Rubrique / Thématique
Articles
Page 225-254
Résumé Entre 1918 et 1939, l'Université française se rallie progressivement à la « nouvelle géographie » de Vidal de la Blache. Autour du petit noyau des professeurs d'université, la discipline rayonne dans un grand nombre d'institutions et entretient des rapports étroits avec les naturalistes, les ethnologues, les économistes et les militaires. Formés dans le moule commun de l'agrégation et du doctorat, les géographes universitaires constituent un groupe socioprofessionnel relativement homogène, mais quelle diversité dans les origines sociales, les vocations, les apprentissages et les carrières ! La thèse, sorte de chef-d'œuvre artisanal et solitaire, est le meilleur reflet d'une géographie essentiellement régionale, sûre de son objet comme de ses méthodes. Solidement installés à la Sorbonne ou dans leurs chaires provinciales, les « grands patrons » de l'entre-deux-guerres diffusent leur science à tous les niveaux de l'enseignement. Matériellement bien structurée, scientifiquement séduisante, la géographie française traverse alors un véritable âge d'or.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Between 1918 and 1939, the French University gradually rallied the « new geography » of Vidal de la Blache. Radiating from the small nucleus of university teachers, geography spread its influence through a great number of institutions and set up close relationships with the circles of natural scientists, ethnologists, economists or the army. The university geographers, turned out as they were in the common mould of the agregation and the doctorate, constituted a fairly homogeneous socio-professional group in spite of the variety of their social origins, their various callings, apprenticeships or careers. The doctoral thesis, a sort of masterpiece of solitary craftsmanship, was the best expression of an essentially regional geography, quite confident about its object as about its methods. The "great scholars ", strongly established in the Sorbonne or their provincial professorships, spread their learning through all the teaching profession. Professionally well structured and held in high repute abroad, French geography went then through a real Golden Age.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1993_num_102_571_21145