Titre | Le Romanche, quatrième langue des Suisses | |
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Auteur | Raymond Terra | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 574, 1993 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 596-610 | |
Résumé |
La Suisse est un état fédéral dans lequel 26 cantons jouissent d'une très large souveraineté. Le canton des Grisons est trilingue : romanche-italien-allemand. En 15 avant J.-C, les Romains soumettent la Rhétie. Le latin populaire se répand et se mélange avec les langues préromanes, donnant naissance à une variante rhétique du latin vulgaire. Cette variante au terme d'un processus de transformation phonétique et de différenciation linguistique, deviendra la langue romanche d'aujourd'hui. Le territoire traditionnel du romanche s'étend dans les Grisons de l'Oberalp au N.O. à Müstair à l'est. Il comprend cinq régions linguistiques. Les cinq idiomes (langues régionales écrites) correspondants (Sursilvan, Sutsilvan, Surmiran, Puter, Vallader), se sont développés à partir du XVIe siècle sur la base de nombreux dialectes régionaux et parlers locaux. XIXe siècle : le raccordement des régions alpines aux grands réseaux routiers et ferroviaires et le développement considérable du tourisme conduisent à une dangereuse dévalorisation du romanche. Les romanches arrivent à ressentir leur propre langue comme un obstacle au développement économique. L'allemand s'impose peu à peu... 1919 : Fondation de la Ligue Romanche (L.R. — Lia Rumantscha) organisation faîtière de toutes les sociétés linguistiques et culturelles romanches. 1982 : La Ligue Romanche charge Heinrich Schmitt (professeur à l'université de Zurich), d'élaborer des directives pour la création d'une langue romanche standard « Le Rumantsch Grischun ». Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1993_num_102_574_21180 |