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Titre L'écocertification ou la guerre des labels : vers une nouvelle géopolitique forestière ?//Ecocertification : towards a new geopolitical stance on forestry ?
Auteur P. Arnould
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 609-610, 1999
Rubrique / Thématique
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Page 567-582
Résumé L'écocertification vise à garantir au consommateur que le matériau bois qu'il utilise provient de forêts exploitées dans un souci de gestion durable. Concept apparu récemment dans le contexte de déforestation des forêts tropicales il fait l'objet d'âpres négociations nationales et internationales. Pays du nord et du sud s'y affrontent. L'Europe y trouve une occasion de s'affirmer en tant qu'ensemble géopolitique. Ce souci de normalisation des critères et indicateurs de bonne gestion forestière impose aux propriétaires publics et privés de s'interroger sur leurs pratiques. Il sert de révélateur de la complexité et de l'opacité des filières-bois. Il traduit également la volonté des grandes organisations non gouvernementales (ONG) écologistes de se poser en partenaires responsables et décisifs de la gestion des espaces et non plus simplement des espèces. Ses incidences économiques en termes de coûts et d'avantages en sont encore au stade des évaluations. Dans un contexte général de mondialisation des échanges et de normalisation des procédures il amène à s'interroger sur la place et le devenir du local, du terroir et du marginal.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Ecocertification aims to provide the consumer with the guarantee that the wooden materials he uses corne from forests managed according to the principle of sustainable growth. This concept, which came to light recently in the context of tropical forest deforestation, is the object of fierce national and international negotiations. Countries from the North and from the South have been brought into conflict because of it. It gives Europe an opportunity to assert itself as a geopolitical bloc. This concern with the normalisation of the criteria and indicators of good forest management obliges public and private owners to question their practices. It reveals the complexity and impenetrability of wood-trading subsidiaries. It also conveys the willingness of ecological non-governmental organisations (NGOs) to act as responsible, decisive partners in the management of open spaces and no longer just of species. Its economic effects in terms of costs and benefits are still being calculated. In the general context of the globalisation of exchanges and the normalisation of procedures, it leads us to question the place and the future of local, rural and marginal organisations.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1999_num_108_609_2067