Contenu de l'article

Titre The New Government of London//Un nouveau «gouvernement» pour Londres
Auteur P. Newman
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 613, 2000
Rubrique / Thématique
Notes
Page 317-327
Résumé La gestion d'une grande agglomération est un enjeu de pouvoir qui intéresse directement le gouvernement central. De fait, celui-ci a été à l'origine de tous les changements qui ont affecté l'agglomération londonienne depuis plus d'un siècle : création du London County Council en 1889, remplacement en 1965 par le Greater London Council (au périmètre plus vaste), suppression de celui-ci par Margaret Thatcher en 1986, mise en place par Tony Blair d'une assemblée et d'un maire élus en 2000. Depuis 1986, Londres était fragmentée en 32 boroughs (municipalités), plus la City. Le manque de coordination de la gestion et de l'aménagement se faisait de plus en plus sentir, et l'absence d'un «représentant» de Londres à l'échelle internationale était largement déplorée. La reconstitution d'un Conseil du Grand Londres faisait naturellement partie des projets du Parti travailliste, qui dominait l'ancienne assemblée. En revanche, l'instauration d'un maire élu au suffrage direct a surpris, car elle risquait d'ériger un puissant contre-pouvoir face au gouvernement central. La décentralisation est cependant restée prudente : le gouvernement a conservé le contrôle de certains dossiers importants, notamment en matière de transports, et n'a guère accordé d'autonomie fiscale au nouveau pouvoir régional. En outre, le gouvernement espérait continuer à contrôler Londres en faisant élire comme maire un proche du Premier ministre. Or l'ancien président du Greater London Council, Ken Livingstone, qui appartient à la gauche travailliste, s'est maintenu comme candidat indépendant et a été facilement élu le 4 mai 2000. De plus, le Parti travailliste a dû rechercher l'appui des libéraux-démocrates pour obtenir une majorité dans la nouvelle assemblée. Les nouvelles institutions se mettent donc en place dans des conditions difficiles et il faudra attendre quelque temps pour évaluer la portée des changements intervenus.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_2000_num_109_613_1872