Titre | The conflicted origins of soviet visual media : Painting, Photography, and Communication in Russia, 1925‑1932 | |
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Auteur | Angelina Lucento | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 56, no 2, juillet-septembre 2015 Communiquer en URSS et en Europe socialiste | |
Rubrique / Thématique | Le défi des innovations techniques : Les transformations des systèmes de communication / The challenge of technological innovations: Transformations in communication systems |
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Page | 401-428 | |
Résumé |
Dans le domaine culturel, la période comprise entre la révolution d'Octobre et la mise en œuvre du Premier Plan quinquennal a été marquée par une série de vifs débats publics sur la fonction des arts visuels et des média dans la toute nouvelle société socialiste. Des théoriciens éminents, tel le commissaire du peuple à l'Instruction publique Anatolij Luna©arskij, et des écrivains affiliés au journal Lef, tels Boris Arvatov et Sergej Tret´jakov, participaient à ces débats au même titre que des artistes modernistes et des peintres réalistes. La photographie était un thème central et, en 1925, la question d'évaluer comment les avancées technologiques en matière de photographie ou de toute autre forme de reproduction mécanique pouvaient changer la nature du visuel s'était imposée comme la plus pressante. Alors que dans tous les débats les factions participantes reconnaissaient l'importance de la photographie, elles admettaient aussi que les composants matériels de la peinture, notamment les couleurs et la texture de la surface, demeuraient essentiels au développement de relations socialistes de bonne camaraderie. Cet article apporte pour la première fois un éclairage sur les aspects de la jeune pensée soviétique sur l'esthétique et la communication qui conduisirent à établir fermement la peinture comme un média visuel essentiel au socialisme. Il démontre en particulier que la matérialité de la peinture et ses traces étaient liées à l'activation et à la transmission des sensations du corps, lesquelles étaient considérées comme nécessaires à la formation de connexions socialistes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the cultural sphere, the period between the October Revolution and the initiation of the first five‑year plan was marked by a series of heated public debates about the function of visual art and media in the new socialist society. Prominent theorists, including the Commissar of Enlightenment, Anatolii Lunacharskii, and writers associated with the journal Lef, such as Boris Arvatov and Sergei Tret´iakov, participated in these debates, as did modernist artists and realist painters. Photography was a central theme, and by 1925 the question of how the advances in photographic and other forms of mechanical reproduction were changing the nature of the visual had emerged as the debates' most pressing problem. While all of the debates' contending factions recognized the significance of photography, they also agreed that the material components of painting—particularly color and surface texture—remained essential to the development of comradely socialist relations. This article brings to light for the first time the aspects of early Soviet thought on aesthetics and communication that led to the firm establishment of painting as a visual medium essential to socialism. It demonstrates in particular that the materiality of painting and its traces were linked to the activation and transmission of the sensations of the body, which were considered necessary for the formation of socialist connections. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_562_0401 |