Titre | Le Prokoll : conception singulière d'une musique de la révolution = The Prokoll : The Peculiar Design of Music for the Revolution | |
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Auteur | Martin-Chevalier L. | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | Vol. 84, no 3-4, 2013 Musique et opéra en Russie et en Europe centrale. | |
Rubrique / Thématique | Musique et opéra en Russie et en Europe centrale. Pascale Melani (Dir.) |
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Page | 479-493 | |
Résumé |
À partir de sa création en avril 1925, « le collectif de production des étudiants de la classe de composition du conservatoire de Moscou », ou, selon l'abréviation russe, le Prokoll veut créer une musique pour les masses et avec leur participation. Ces jeunes compositeurs ont grandi avec les révolutions de 1905 et de 1917 ; ils revendiquent le droit à exprimer leur pensée révolutionnaire par la musique. Celle-ci doit désormais manifester un sens du collectif, glorifier l'héroïsme et aider les ouvriers à se défaire de l'influence de la religion et autres « vices ». Les compositeurs donnent la préférence à des pièces vocales relativement courtes, développent leur art dans des chœurs amateurs, dans les usines et les clubs ouvriers, laboratoires prolétariens originaux. L'œuvre la plus significative de ce mouvement est l'oratorio, la Voie d'Octobre (1927). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The foundations of the communist doctrine, which has inspired and guided the development of the Soviet society, have a special resonance in the aesthetic considerations made by musicians after the October Revolution. Since its creation in April 1925, the Prokoll – the Russian abbreviation for the collective production by composition students at the Moscow Conservatory – clearly stated its desire to create music for the masses and with the masses. These young composers have grown up with the 1905 and 1917 revolutions, and they claim they are entitled to express revolution in music. Collective music became the rallying creed of those artists who aspired to reflect the Soviet ideology in their works. From then on, music was meant to develop the collective sentiment, glorify acts of heroism and help workers to free themselves from the grip of religion, amongst other vices. Composers focused on relatively short vocal pieces and developed their work in amateur choirs, factories and workers' clubs, which became genuine proletarian laboratories. The oratorio entitled October's Path (1927) remains that collective's emblematic work. The Prokoll, a unique and exciting experience, resonates today as the valuable witness of a relatively unknown period of artistic intensity. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/res/1155 |