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Titre Soviet Empire and Operatic Realm : Stalinist Search for the Model Soviet Opera = L'empire soviétique et l'opéra : à la recherche d'un opéra soviétique idéal
Auteur Kotkina I.
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol. 84, no 3-4, 2013 Musique et opéra en Russie et en Europe centrale.
Rubrique / Thématique
Musique et opéra en Russie et en Europe centrale. Pascale Melani (Dir.)
Page 505-518
Résumé Cet article est consacré à l'opéra classique et à son utilisation par le pouvoir soviétique pour en faire un instrument de formation d'une conscience impériale sur une base nouvelle, soviétique et contribuer à la création d'un espace politique transnational d'un genre nouveau. L'attitude du pouvoir soviétique à l'égard de l'opéra est passée d'un rejet dans les années 1920 à un encouragement et à un soutien actif dans les années 1930. À partir du moment où le pouvoir a compris que l'opéra pouvait servir à la légitimation du régime, il a commencé à diffuser la culture opératique dans l'ensemble du territoire de l'État multiethnique et multinational soviétique. Une campagne d'ouverture de nouveaux théâtres d'opéras dans les républiques soviétique d'Asie centrale et du Caucase, dans les grandes villes de Sibérie et de l'Oural a commencé dans les années 1930 et s'est poursuivie jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'auteur émet l'hypothèse que cette campagne était liée à la recherche d'un opéra soviétique idéal. Une attention particulière est accordée aux Décades nationales, festivals d'une dizaine de jours qui étaient l'occasion de représenter sur la scène du Bolchoï de Moscou les réalisations musicales et opératiques des républiques sœurs à partir de 1936. L'article étudie le sens idéologique et les prémisses de ces campagnes, ainsi que le degré de dépendance de ces contrées éloignées par rapport au centre.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper analyzes the phenomenon of classical opera used (and abused) by the Soviet officials as an instrument to re-build an imperial common consciousness on a new, Soviet ground and, thus, create a transnational political space of a very special character. The history of the development of the opera as a scenic genre in Russia could be roughly divided into two periods: first – Europeanization of Russian musical culture; and second, in the second half of the 19th century, Russification of what was considered as a pure western, court genre by the efforts undertaken by national composers. By the time of the advent of the Communist regime, opera houses still remained a local international microcosm, with cosmopolitan orientation in its productions. This paper studies the changing attitude of the Soviet power concerning operatic cultural space: from total negation in the early 1920s to patronage and support in the 1930s. As soon as the power started to perceive opera as a genre that gives self-legitimization to the regime, it began to spread opera culture all over the space of the multi-ethnic and multinational Soviet state. The campaign for opening new opera houses in Asian and Caucasian Soviet republics, in big cities of Siberia and Ural started in the 1930s and continued after the end of the Second World War. We suppose that this campaign was connected with the quest for the model Soviet opera, which started almost simultaneously with the advent of the Soviet state. Very careful attention will be given to the so called ‘Decades of the National Art' or ‘Dekady' (in Russian), ten days festivals, which represented the operatic and music accomplishments of the ‘sister republics' at the stage of the Bolshoi Theater from 1936 till Stalin's death. The paper raises the questions of what was the ideological purpose and background of this campaign and to what extent it made distant areas of the country more dependent on the center.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/1163