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Titre Le documentaire, un espace de liberté pour une nouvelle communauté
Auteur Natacha Cyrulnik
Mir@bel Revue Revue française des sciences de l'information et de la communication
Numéro no 7, 2015 Les recherches sur les publics en Sciences de l'Information et de la Communication
Rubrique / Thématique
Émergences
 Spicilège
Résumé Le film documentaire se définit par la compréhension et la connaissance qu'il apporte d'une situation (Niney, 2000). En cela, il a déjà une dimension politique puisqu'il permet par la représentation qu'il offre du monde d'interagir avec lui, plaçant ainsi l'homme au sein de sa cité comme une question centrale. La série documentaire "Habiter le territoire" sur laquelle je travaille depuis de nombreuses années dans quatre cités différentes du sud de la France, va montrer que les formes situationnelles que propose le documentaire (tournage, montage, projection et débat) favorisent les interactions entre les protagonistes (réalisateur, acteurs et spectateurs). Elles fédèrent ceux qui y participent. Une nouvelle communauté se crée à partir de ces relations qui se tissent sur la base de l'approche compréhensive initiée dans les films et qui se propose comme une forme esthétique, une « esthétique relationnelle » (Bourriaud, 2001). Elles aident aussi chacun à s'affirmer individuellement et collectivement à la fois, personnellement et politiquement en même temps, proposant ainsi de nouveaux espaces de prise de paroles, de nouveaux espaces de libertés.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The documentary movie defines itself by the understanding and the knowledge which it brings of a situation (Niney, on 2000). In that respect, it already has a political dimension because it allows by the representation that it offers of the world to interact with him, so placing the man within his city as a central question. The documentary series "Live in the territory" on which I work for several years in 4 differents cities from the South of France, is going to show that the situational forms which proposes the documentary (shooting, editing, projection and debate) favor the interactions between the protagonists (director, actors and spectators). They federate those who participate in it. A new community builds up itself from these relations which weave on the basis of the comprehensive approach introduced in movies and which proposes as an esthetic shape, a " relational esthetics " (Bourriaud, on 2001). They also help each to assert themselves individually and collectively at the same time, personally and politically, so proposing new spaces of voicing of opinions, new spaces of liberties.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://rfsic.revues.org/1744