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Titre Le « grand retour » des majors du pétrole à la faveur du troisième choc pétrolier. Classes d'entreprises et groupes stratégiques de l'industrie pétrolière
Auteur Rodolphe Greggio et Benoît Mafféï
Mir@bel Revue Gérer et comprendre (Annales des mines)
Numéro n° 120, juin 2015
Rubrique / Thématique
Réalités méconnues
Page 16
Résumé Le secteur pétrolier se caractérise depuis un certain nombre de décennies par un profond paradoxe : tout en ayant été exclues des gisements les plus rentables par des vagues de nationalisations intervenues notamment depuis les années 1970, et bien que désormais largement minoritaires en termes de parts de la production mondiale, les multinationales occidentales du pétrole ont réussi à conserver un solide leadership financier, technologique et stratégique, tandis que l'autonomie des opérateurs issus notamment des pays émergents demeure, quant à elle, tout à fait relative. La stabilité des positions comparées des acteurs présents dans la filière pétrolière induit à proposer une interprétation en termes de « classes d'entreprises », de préférence à la catégorie communément admise de « groupes stratégiques » - autrement dit à privilégier une subdivision sectorielle en catégories d'entreprises relativement étanches (bien qu'en constante rivalité/collaboration entre elles), dont les stratégies sont surdéterminées par des contraintes géopolitiques et industrielles qu'il est difficile de subvertir.
Résumé anglais Big Oil's comeback in the wake of the third oil shock
The oil industry has been characterized for several decades by a deep-rooted paradox. The western multinational companies have been denied access to the most profitable oilfields as a result of their nationalization which occurred mainly during the seventies : they extract nowadays only a small part of the world's oil. Yet, they have consolidated their financial, technological and strategic leadership, whereas oil companies from emerging countries do not have the same unrestricted freedom of action. As there has been no substantial change in the oil business hierarchy, oil companies should be presented as actually forming “classes of enterprises” rather than be construed as “strategic groups”. In other words, they constitute sets of relatively autonomous entities, which may sometimes conflict and also cooperate with each other, but whose strategies are excessively determined by geopolitical and industrial constraints which cannot be easily overcome.
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GECO1_120_0016