Titre | Sri Lanka : les séquelles de la guerre | |
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Auteur | Eric Meyer, Delon Madavan | |
Revue | Hérodote | |
Numéro | no 158, 3ème trimestre 2015 Postconflit : entre guerre et paix ? | |
Page | 219-237 | |
Résumé |
À Sri Lanka, la fin d'une guerre qui
a duré un quart de siècle, jusqu'en mai 2009,
ne signifie pas la fin d'un conflit intercommunautaire qui lui est antérieur. Cette
guerre, qui a opposé les militants séparatistes
tamouls aux troupes du gouvernement de
Colombo, a bouleversé la société insulaire,
entraînant des déplacements internes massifs
de population, une émigration de grande
ampleur des Tamouls, un grand nombre de
tués et de blessés de part et d'autre. La transformation du conflit en guerre ouverte s'est
inscrite dans le contexte de la mondialisation :
outre les intérêts géostratégiques des pays
voisins, c'est l'action d'une diaspora tamoule
nombreuse et la perspective d'une intervention internationale qui ont conditionné le
déroulement de la guerre et qui continuent de
peser sur la situation d'après guerre. Le système démocratique, qui avait été incapable
de gérer le conflit avant guerre, a été gravement atteint par la militarisation de la société,
liée à l'affirmation d'un présidentialisme
démagogique. Mais il a fait la preuve de sa
résilience lors de l'élection présidentielle de
2015 gagnées sur un programme de retour
à l'État de droit et de réconciliation nationale ; cependant ce « printemps sri-lankais »
reste fragile. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In Sri Lanka, the quarter of a century
long war is over since May 2009, but the
roots of the communal conflict are still there.
The war, which pitched the Tamil separatist
militants against the armed forces of the
government, resulted in extensive social
disruption, massive internal displacement
and large-scale outmigration of Tamils,
heavy casualties on both sides. The conflict
was internationalized and became an open
war in the context of globalization: the
strategic interests of neighboring countries,
and moreover the ability of a numerous
Diaspora to lobby for international intervention influenced the development of events
and still inform the post-war situation. The
democratic system, which failed to manage
the conflict before the war, became the victim of its effects and gave way to a demagogic regime under Mahinda Rajapaksa.
The results of the presidential elections of
January 2015, won by Maithripala Sirisena
on a program of return to democracy, show
the resilience of the democratic principle,
but the “Sri Lankan spring” remains fragile. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_158_0219 |