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Titre Pédagogies critiques du bien commun dans une Europe en crise
Auteur Catherine Guisan
Mir@bel Revue L'Europe en formation
Numéro no 376, été 2015 Vers un bien commun européen
Rubrique / Thématique
Dossier : Vers un bien commun européen
Page 46-60
Résumé Les dirigeants de l'Union européenne (UE) invoquent fréquemment la réconciliation comme un « bien commun » des Européens, tant et si bien que le terme réconciliation en est presque devenu un cliché. Mais les pratiques concrètes qui ont facilité l'établissement de la paix en Europe restent peu explorées. L'UE soutient des programmes d'enseignement sur l'histoire de l'intégration au niveau universitaire, et prône une mémoire basée sur la Shoah plutôt que les réconciliations d'après 1945, alors les États membres de l'Europe de l'Est insistent plutôt sur une mémoire collective qui prenne en compte leur expérience du stalinisme. En outres, les chercheurs ont négligé l'apport de la société civile aux réconciliations européennes de même qu'une analyse critique du contenu des témoignages des fondateurs. Cependant quelques jeunes universitaires, des enseignants du niveau secondaire et l'Office franco-allemand pour la Jeunesse se tournent vers le passé et ses témoins. Leurs démarches pédagogiques révèlent des pratiques et des idées qui pourraient aider à raviver une solidarité européenne propre à construire la paix aujourd'hui.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais European Union (EU) leaders frequently invoke reconciliation as a “common good” of the European people, to such an extent that the term reconciliation has become like a cliché. But there has been little exploration of the concrete practices that facilitated the establishment of peace in Europe after WWII. The EU has supported academic programs on European integration history at the university level and has promoted a collective memory based on the Shoah rather than the post-1945 reconciliations, whereas EU member states from Central and Eastern Europe stress their collective memory of the Stalinist years of oppression. Moreover researchers have overlooked the contributions of civil society to European reconciliations and the critical analysis of the content of the founders' accounts. However, some young researchers, high school teachers and the Office for Franco-German Youth are recalling past reconciliations and their witnesses. These new pedagogical approaches reveal practices and ideas that could help revive European solidarity and its capacity to build peace today.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EUFOR_376_0046