Titre | Le « fantôme » de l'Irangate dans les négociations sur le nucléaire iranien | |
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Auteur | David Rigoulet-Roze | |
Revue | Politique Américaine | |
Numéro | no 26, 2015/2 Le rapprochement États-Unis – Iran | |
Page | 49-68 | |
Résumé |
Les négociations et tractations sur le nucléaire iranien, par les acteurs qu'elles ont mis en présence, renvoient étrangement à un épisode encore controversé des relations irano-américaines, l'Irangate. Cette obscure « affaire » de ventes d'armes américaines à destination de Téhéran en pleine guerre Iran-Irak (1980-1988), qui avait donné lieu dans les années 1980 à un scandale politique aux États-Unis, mais avait été étouffée dans l'œuf en Iran, impliquait alors un certain Hassan Rohani qui en était l'un des négociateurs principaux avant de devenir en août 2013 le président de la République islamique d'Iran. par une réelle ironie de l'Histoire, c'était à l'époque notamment un certain sénateur John Kerry qui avait instruit le procès politique des transferts financiers illégaux issus de la transaction au profit des Contras, les rebelles anti-communistes nicaraguayens. Ceci revient à dire que de l'argent iranien avait indirectement participé au financement de la lutte anti-communiste en pleine guerre froide. Or, les deux protagonistes se sont retrouvés en charge des négociations sur le nucléaire iranien, l'un via son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, familier des ÉtatsUnis, l'autre en tant que secrétaire d'État de l'Administration du président Obama, et pressés de finaliser un accord susceptible de bouleverser les équilibres géopolitiques régionaux en favorisant un rapprochement stratégique irano-américain. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The negotiations and the discussions on the Iranian nuclear power, by the actors whom they bring together, sand back strangely to an episode still debated in the Iranian-American relations, the Irangate. This dark “affaire” of American arms sales to Tehran during the Iran-Iraq War (1980-1988) which had given rise in the 80s to a political scandal in the United States but had been suffocated in Iran, involved Hassan Rohani who was one of the main negotiators before becoming in August, 2013 the president of the Islamic Republic of Iran. By a strange irony of the History, at this time it was the Senator John Kerry who had conducted the political trial of the illegal financial transfers stemming from the deal for the benefit of the Contras, the anti-communist rebels of Nicaragua. This means that some Iranian money had indirectly participated in the financing of the anti-communist fight in the middle of the Cold War. And recently, both protagonists have been in charge of the negotiations on the nuclear deal with Iran, the first one via its Minister of Foreign Affairs, Mohammad Javad Zarif, regular visitor to the United States, the other one as Secretary of State of the Administration of president Obama, and have finalized an agreement which may upset the regional geopolitical balances of power. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAM_026_0049 |