Titre | Un État « civil » peut-il être religieux ? Débats tunisiens | |
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Auteur | Jean-Philippe Bras | |
Revue | Pouvoirs | |
Numéro | no 156, janvier 2016 La Tunisie | |
Page | 55-70 | |
Mots-clés (matière) | constitution démocratisation Etat islam parti politique régime politique relations Eglise-Etat religion | |
Mots-clés (géographie) | Tunisie | |
Résumé |
La place de l'islam dans la Constitution a été au centre des débats constitutionnels tunisiens entre 2011 et 2013. Pour surmonter les incompatibilités entre le programme constitutionnel d'Ennahdha se proposant d'islamiser les institutions et le droit, et celui des partis séculiers qui visait à garantir une nette séparation entre État et religion, les constituants ont eu recours à deux principaux procédés : l'incertitude sémantique, en reconduisant l'article 1er de la Constitution de 1959 dans ses ambiguïtés rédactionnelles ; la créativité conceptuelle, à travers l'émergence d'une nouvelle notion, l'« État civil », que les deux camps pouvaient s'approprier, mais dans des significations qui pouvaient tantôt converger, tantôt diverger. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The place of Islam within the Constitution polarised the constitutional debates in Tunisia between 2011 and 2013. In order to overcome incompatibilities between Ennahdha's constitutional programme, which proposed to islamize the institutions and the law, and the proposals of the secular parties, which intended to guarantee a clear separation between the State and religion, the constituents used two main methods. On the one hand, “semantic uncertainty” which meant keeping article 1 of the 1959 Constitution with all its linguistic ambiguities ; on the other hand, “conceptual creativity” through the emergence of the new notion of a “civil State” that both camps could appropriate while giving it either convergent or divergent meanings. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POUV_156_0055 |