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Titre Pourquoi la réussite de la politique d'assouplissement quantitatif de la Banque du Japon ne bénéficie-t-elle pas davantage à l'économie japonaise ?
Auteur Stéphane Cieniewski
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 119, septembre 2015 Monnaies et globalisation financière
Rubrique / Thématique
Vers une guerre des changes ?
Page 97-120
Résumé Deux ans après le lancement par la Banque du Japon d'un assouplissement monétaire sans précédent par son ampleur et son ambition, le bilan est en demi-teinte. L'effet de stimulation sur la sphère monétaire et financière a dépassé toutes les prévisions : baisse des taux d'intérêt réels d'environ 90 pb, dépréciation du taux de change effectif réel de 30 %, hausse de l'indice Nikkei de 130 % depuis novembre 2012. La sortie de déflation a été franche dès 2013 et a permis de relever les anticipations de long terme de 1 % à 1,5 % environ. Du côté de l'économie réelle, l'impact sur la demande privée est bien plus modeste en dépit d'un retour au plein-emploi. En particulier, la tiédeur de la réponse des exportations à la chute du yen constitue une vraie surprise, qui, contrairement à la modération de l'investissement des entreprises ou de la consommation des ménages, ne peut s'expliquer simplement par la persistance de « l'esprit déflationniste ». Ce contraste pose la question de la mise en œuvre de l'intégralité des Abenomics (c'est-à-dire de chacune des « trois flèches ») mais aussi, plus fondamentalement, de la pertinence de l'accent presque exclusif porté à la gestion des anticipations d'inflation. Classification JEL : E58, F13, F31.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Two years on, the unprecedented quantitative easing launched by the Bank of Japan has provided mixed results. The reflating effect on the monetary and financial sphere has beaten the wildest expectations: decrease of the real interest rates by 90 bp, depreciation of the effective exchange rate by 30%, increase of the Nikkei index by 130% since November 2012. The inflation rate came back into positive territory by 2013 and inflation expectations have notched up to 1%-1.5%. As regards the real economy, the impact is much less impressive in spite of the return to full employment. More specifically, the softness of the response of exports to the fall of the yen exchange rate is a surprise, which contrary to the moderation of the corporates' fixed investment and the households' consumption cannot be explained by the remaining “deflationary spirit”. Those contrasting developments question how full the implementation of Abenomics (i.e. each of the « three arrows ») has been so far but also, more fundamentally, if the priority given to the management of inflation expectations is not drawing too much political capital. Classification JEL: E58, F13, F31.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_119_0097