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Titre L'ampleur du ralentissement chinois et son impact sur les grands pays développés : Une analyse économétrique
Auteur Eric Heyer
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 144, décembre 2015 Perspectives économiques 2015-2017 ‒ L'investissement en Europe
Rubrique / Thématique
Dossier : Pespective économiques 2015-2017
Page 205-218
Résumé Un grand nombre d'analystes et d'experts estiment que le ralentissement chinois est plus important que celui affiché dans les comptes nationaux des autorités chinoises. Partant d'Artus (2015), nous avons estimé le PIB de la Chine à partir de variables de fret, de production d'électricité et de ciment. Si nos résultats confirment le ralentissement de l'économie chinoise depuis 2011, passant d'un rythme en glissement annuel de 12 % à moins de 8 % début 2013, la stabilisation du rythme de croissance observée depuis par les comptes nationaux n'est pas retracée par cette analyse qui indiquerait plutôt la poursuite du ralentissement de la croissance chinoise. Cependant, une telle modélisation du PIB ne prend pas en compte la grande transformation du modèle économique chinois vers un nouveau modèle de croissance amorcé depuis 3 ans, soutenu par un fort endettement des agents domestiques et orienté vers davantage de services. Une analyse enrichie de variables reflétant la situation sur le marché de l'emploi confirme le ralentissement de l'économie chinoise retracé par les comptes nationaux, reflétant une transition difficile entre deux régimes de croissance et non les prémices d'une entrée prochaine en récession. En revanche, sa partie « industrielle » devrait continuer de décélérer, interdisant tout rebond significatif des importations chinoises. Cela aura des conséquences sur les économies développées : le Japon et l'Allemagne seraient les pays les plus touchés par le ralentissement chinois : l'effet cumulé de 2014 à 2017 s'élèverait à plus de 2 points de PIB. L'impact sur l'économie japonaise passe par une forte exposition au commerce chinois tandis que l'impact sur l'économie allemande est davantage lié à son degré d'ouverture. Viennent ensuite le Royaume-Uni, l'Italie et la France avec un effet cumulé proche de 1 point de PIB. L'Espagne et les États-Unis seraient les pays les moins impactés avec un effet cumulé autour de 0,5 point de PIB.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_144_0205