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Titre Former des élites non communistes pour le tiers-monde : l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI), les États-Unis et la Guerre froide
Auteur Luc Van Dongen
Mir@bel Revue Relations internationales
Numéro no 163, octobre-décembre 2015 Suisse et Guerre froide dans le tiers-monde
Page 15-28
Résumé Résumé. – Au cours de la Guerre froide, les puissances occidentales furent parfois tentées d'utiliser la Suisse, pays neutre et sans passé colonialiste, comme relais de l'Occident vers le tiers-monde. Leur volonté d'y défendre le « monde libre », la démocratie et l'économie de marché coïncidait avec celle des milieux dirigeants helvétiques, qui infléchirent la politique d'aide au développement dans ce sens à la fin des années 1950. L'IUHEI, créé à Genève dans l'entre-deux-guerres avec l'appui décisif de la Fondation Rockefeller, participa pleinement de ce mouvement, contribuant même à le faire émerger. En plein « moment Bandung », Jacques Freymond, tout nouveau directeur de l'IUHEI, décida de revitaliser l'institut en l'engageant notamment vers la formation des cadres des pays en voie de décolonisation. Sa bataille multifacettes relative au tiers-monde donne à voir une subtile combinaison helvéto-américaine, entre privé et public, science et politique, au cœur des enjeux de la Guerre froide.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Abstract. – With development aid, education formed one of Switzerland's most significant spheres of activity in the Third World, with a threefold aim that was both economic and humanitarian, but also political and ideological (designed to combat the influence of the USSR). From the mid-1950s, the GIIS in Geneva was one of the organisations that increased its activities directed towards students – the future elites – from “underdeveloped countries” which were often moving towards independence. This article sheds light on the role of this institute for education and research, that was mainly financed at the start by the Rockefeller Foundation, and remained very much connected to the United States, working at the confluence of logics that were individual (Jacques Freymond), local (the international city of Geneva), national (the Swiss policy of neutrality), and international (American cultural diplomacy).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_163_0015