Titre | Quand psychanalyse et cinéma mettent en scène la communication | |
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Auteur | Franck Renucci | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 71, 2015/1 Le XXe siècle saisi par la communication | |
Rubrique / Thématique | III. Communication, incommunication |
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Page | 237-243 | |
Résumé |
La formidable production cinématographique du XXe siècle est le fruit de réflexions d'auteurs, de contextes sociaux, historiques, de la volonté des producteurs et du public. Des films émergent de nouvelles théories. Des théories engendrent des films. Les deux domaines se répondent l'un à l'autre de manière créative. Nous montrons que le cinéma et son spectateur, tels qu'ils sont abordés par des textes du XXe siècle nourris de psychanalyse, mettent en scène la communication humaine sans le dire. Pour le petit d'homme, il y a l'infans qui n'a pas acquis le langage et ne se distingue pas de son entourage. On le retrouve chez l'adulte dans le jeu des identifications au cinéma. Il y a aussi une zone d'opacité, fondement de toutes nos pensées qui permettent de maintenir un écart. Le symbolique opère cette séparation. La reconnaissance d'un écart, fondateur, inaccessible permet celle de l'altérité et de la communication. La force de la psychanalyse est de montrer l'importance de l'incommunication. Le cinéma simule ces états en jouant pour nous entre vision et regard. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Staging communication in psychoanalysis and in film The 20th century's extraordinary cinematographic output was the fruit of thinking by authors, of social and hsitorical contexts, of the determination of film producers and of public desires. Films emerged from new theories ; theories engendered new films : two fields echoing each others' creativeness. In this article, we show that films and their spectators, as addressed by 20th century texts nourished by psychoanalysis, were in fact staging human communication. Here is the infans, the human child who has not yet acquired language and is indistinguishable from its human surroundings, and who appears in adult form in cinema's identity games. Here also is that shadowy zone that underlies all the thoughts that help us keep up a distance, a separation created by the symbolic. It is the recognition of this fundamental and inaccessible distance, operating along with language and fantasy, that in turn brings recognition of the other, and of communication. The strength of psychoanalysis is to show the importance of uncommunication. The cinema simulates these states of being as it stages them through the interplay between sight and seeing. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_071_0237 |