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Titre Éthique et gouvernance d'entreprise
Auteur Jacqueline Dionne-Proulx, Gilbert Larochelle
Mir@bel Revue Revue management & avenir
Numéro no 32, février 2010
Page 36-53
Résumé Le monde des affaires est aujourd'hui confronté à une crise de confiance sans précédent dans l'histoire du capitalisme en Occident. L'effondrement des empires commerciaux que l'on croyait jusque là invulnérables a éclaboussé les gestionnaires de haut rang et les a même discrédités en les ramenant au rang de grands prédateurs de la finance. Enron, Parmalat et Vivendi Universal ne sont que quelques symptômes de malaises plus fondamentaux et qui forcent maintenant la réflexion sur ce que doit devenir la gouvernance d'entreprise. Les valeurs, la légitimité et la crédibilité des administrations privées sont aujourd'hui confrontées à un défi de renouvellement qui devient la condition même de leur survie. Dans cet esprit, le présent article propose une réflexion sur la notion de gouvernance d'entreprise et corrélativement sur la dimension éthique qui s'y rattache. Trois grands axes de réflexion sont retenus pour en aborder l'analyse: i) l'axe de la création de valeur traditionnel adopté par la vision financière issue de la théorie néoclassique, puis remis en cause par l'approche contractuelle de la firme et l'approche pluraliste; ii) l'axe cognitif de la gouvernance qui mobilise d'autres cadres théoriques, dont la théorie comportementale de la firme, des théories de l'apprentissage organisationnel et des théories des ressources et des compétences; III) l'axe juridique qui s'exprime par l'instauration de règles de droit dans l'élaboration des mécanismes régissant les relations entre l'entreprise et les parties prenantes. Enfin, cruciale et décisive, paraît être la tâche d'envisager la mise en application de cette notion de gouvernance. Les auteurs formulent le plaidoyer selon lequel ce défi ne peut pas se réaliser sans la mise en place d'un vaste chantier éducatif. En dernier ressort, c'est la compétence des gestionnaires qui doit devenir l'objet d'un effort éducationnel substantiel.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The business world is now facing an unprecedented crisis of confidence in the history of capitalism in Western civilization. The collapse of commercial empires that were thought previously invulnerable have splashed and even discredited the class of senior managers by reducing them to predators of finance. Enron, Parmalat and Vivendi Universel are just few symptoms of a more fondamental malaise which nowadays compel to a larger interrogation on what must become corporate gouvernance. The values, the legitimacy and credibility of private administrations should be renewed in order to assure their long term survival. In this spirit, this article proposes a reflection on the concept of corporate gouvernance and, consequently, on the ethical dimension associated with it. Three main lines of thought are held to develop the analysis; I) an axis of traditional value creation adopted by the financial perspective of neoclassical theory, then questioned by the contractual approach of the firm as well as by the pluralistic approach; II) the cognitive axis of gouvernance that involve other theoretical frameworks, including behavioral theory of the firm, theories of organisational learning and theories of resources and skills; III) a legal axis establishing the rule of law in building mechanisms governing relations between the company and stakeholders. Finally, crucial and decisive, stems to be the task of implementing this concept of gouvernance. The authors make the plea that this challenge can not be achieved without the establishment of a vast education workload. Ultimately, the responsability of managers must become the subject of a substantial educational effort.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MAV_032_0036