Titre | « Doctrine » vs sociologie. Le refus des juristes | |
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Auteur | Philippe Jestaz | |
Revue | Droit et société | |
Numéro | no 92, avril 2016 Politique et droit de l'État en perspectives | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 139-157 | |
Résumé |
Définie en France comme l'ensemble des ouvrages juridiques et par extension de leurs auteurs, « la doctrine » s'est érigée au début du xxe siècle en source du droit et a construit une façon systémique de penser le droit. Par crainte qu'une vision sociologique du droit ne prive celui-ci de toute prévisibilité, elle s'est repliée sur elle-même en fondant sa « science » sur l'explication du droit par les lois et les décisions des juges. Ainsi elle estime que la sociologie peut fournir une aide au droit, mais n'en fait pas partie. Bien mieux, la doctrine refuse qu'on l'analyse avec le regard du sociologue, car elle considère que ses membres sont des individus irréductibles les uns aux autres. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In France, “the doctrine” refers in France to the full collection of legal works and, by extension, to their authors. Early in the 20th century, it assumed the role of a source of law, and established a systemic way to study it. Out of fear that the law viewed sociologically would be deprived of any predictability, the doctrine isolated itself by basing its “science” solely on the explanation of the law by legal rules and court decisions. As a result, while sociology can helpfully assist the law, it takes no part in it. Even more, the doctrine refuses to be itself the subject of any sociological analysis, for it considers its members as incommensurable individuals. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=DRS_092_0139 |