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Titre Quelques questions concernant l'historiographie de l'Inde coloniale
Auteur Ranajit Guha
Mir@bel Revue Tracés
Numéro no 30, 2016/1 L'expérience minoritaire
Rubrique / Thématique
Traductions
Page 189-201
Résumé ‪Ce texte a été publié dans le premier volume de la série des Subaltern Studies. Il peut-être considéré comme programmatique, puisqu'il énonce les grandes lignes historiographiques que se donnèrent alors les contributeurs de cette entreprise éditoriale. Le texte comporte seize points. Les premiers sont consacrés à une critique des courants historiographiques qui dominaient alors les études sur l'Inde coloniale, que Guha qualifie d'« élitistes » et contre lesquels s'élève l'entreprise des Subaltern Studies. À partir du point 8 est énoncée l'orientation historiographique que Guha donne au collectif, à savoir rétablir le peuple comme sujet de sa propre histoire. Guha esquisse quelques pistes sur les spécificités de ce qu'il identifie comme le domaine de la politique du peuple. Il oppose ainsi mobilisations des élites et mobilisations populaires : les premières seraient menées de façon verticale, appuyées sur les institutions et plus légalistes tandis que les secondes auraient pour relais des organisations horizontales (famille, caste, communauté, etc.), seraient plus spontanées et portées à la violence.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais
‪This text was published in the first volume of the Subaltern Studies series. It may be considered as setting the historiographical agenda for the contributors to this editorial project. The text is made up of just sixteen paragraphs. The first paragraphs offer a criticism of the then historiographical mainstream of scholarship on colonial India, which Guha characterises as « elitist » and served as a foil to the Subaltern Studies project. From paragraph eight, Guha articulates the historiographical orientation which he endeavours to give the editorial collective, namely restoring the people as the subject of its own history. Guha sketches a number of specificities of what he identifies as the autonomous domain of the politics of the people, and contrasts elite mobilisations with popular mobilisations. The former were more vertical, more legalistic and relied more heavily on institutions; while the latter were more horizontal, more spontaneous and more violent, and relied rather more on traditional kinship organization (family, community, caste).‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://traces.revues.org/6478