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Titre Taux négatif : arme de poing ou signal de détresse ?
Auteur Jézabel Couppey-Soubeyran
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 121, mars 2016 Les défis d'une économie à taux zéro
Rubrique / Thématique
Déséquilibres réels : les raisons fondamentales
Page 195-212
Résumé Les taux nominaux négatifs, dont bénéficient actuellement certains emprunteurs souverains, ainsi que les banques qui se refinancent auprès de banques centrales ayant opté pour des taux directeurs négatifs ont fait voler en éclat l'hypothèse d'un plancher zéro. Bien qu'ils étendent a priori les marges de manœuvre de la politique monétaire, les taux négatifs sont-ils une conséquence voulue et maîtrisée de la politique monétaire de gestion de crise ou, bien davantage, un symptôme de la déflation, un indicateur de gravité de la situation macroéconomique, voire le signe avant-coureur d'un phénomène de stagnation séculaire ? La reprise ne dépend-elle pas moins du taux nominal monétaire que du taux de rentabilité des investissements productifs, c'est-à-dire du taux naturel au sens de Wicksell ? Ce retour à l'approche wicksellienne du taux d'intérêt naturel conduit à se demander si pour écarter le risque déflationniste qui persiste et repousser la perspective d'une stagnation séculaire, il faut mieux agir sur le taux monétaire en le baissant toujours plus ou sur le taux naturel en essayant de le relever. Auquel cas, comment relever le taux naturel ?Classification JEL : E31, E43, E52, E58.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The negative nominal rates currently applied to some sovereign and banks, which refinance at negative interest rates offered by some central banks, have swept aside the zero-lower bound assumption. Although they seem to increase the leeway of monetary policy, are the negative rates a controlled consequence of the unconventional monetary policy? Or do they much more reflect the threats of deflation and the unfavorable macroeconomic situation, or even worse, do they appear as an early warning of secular stagnation? What if the recovery relied more on the yield of productive investment (i.e. the natural rate as defined by Wicksell) than the level of market interest rates? This return to the Wicksell's natural interest rate approach brings a key issue: to prevent both deflation and secular stagnation, should the monetary rate be perpetually cut to new lows? Or should we try to raise the natural rate? In that case, how to raise the natural rate?Classification JEL: E31, E43, E52, E58.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_121_0195