Titre | Genre, conventions collectives et qualifications dans l'industrie française du premier XXe siècle | |
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Auteur | Laure machu | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 38, 2013 Ouvrières, ouvriers | |
Page | 41-59 | |
Résumé |
L'extension de la négociation collective pendant la première moitié du XXe siècle accompagne la généralisation des grilles de salaires suivant la qualification du travail. Ces dernières représentent un acquis ambigu pour les ouvrières. L'élaboration des grilles rend visible la variété et la qualification des tâches exécutées par les femmes. Elle coïncide avec une politique de revalorisation salariale qui permet de réduire l'écart avec les salaires masculins. Mais elle entérine également les frontières sexuelles de la division du travail. L'examen des négociations entreprises laisse voir le jeu complexe des stratégies déployées par les acteurs impliqués dans la définition et l'évaluation de la qualification. L'État et les syndicats ouvriers ne s'engagent que tardivement dans la promotion de la qualification féminine. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The development of collective bargaining during the first half of the twentieth century led to the generalization of wage grids based on the qualification of work. This represented an equivocal gain for women. The elaboration of grids revealed the diversity and the value of jobs occupied by women. They coincided with an economic policy focused on raising low wages, which led to a reduced wage differential with men. But classification grids also institutionalized job segregation by gender. Close examination of the negotiations reveals the complex strategies developed by actors involved in the definition and the evaluation of skill. The state and the unions provided tardy support to the recognition of women's skills. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/11568 |