Titre | Comment résister à l'effet de normalisation : le défi des banques coopératives : Analyse du processus de convergence de la banque coopérative française vers un modèle dominant de gouvernance actionnariale | |
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Auteur | Jean-Noël Ory, Mireille Jaeger, Andrée De Serres | |
Revue | La Revue des Sciences de Gestion | |
Numéro | no 258, 2012 L'argent tranquille | |
Rubrique / Thématique | II Banques coopératives et mutualistes |
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Page | 69-82 | |
Résumé |
Dans cet article, nous analysons le processus de changement institutionnel et organisationnel des banques coopératives françaises en étudiant l'effet de normalisation et le phénomène d'homogénéisation découlant du cadre réglementaire et institutionnel sur leur mode de gouvernance. Nous démontrons que les banques ou groupes bancaires coopératifs, malgré leurs spécificités, tendent à s'aligner sur les objectifs de rentabilité financière et de productivité, les critères de gestion et les modes de gouvernance des banques à capital-actions sous l'influence du contexte institutionnel et sous l'influence d'un phénomène d'imitation des bonnes pratiques. Cette logique de réglementation des banques, destinée au premier chef à contenir le risque systémique, ne contribuerait-elle pas, paradoxalement, à l'augmenter ? Par son effet normalisateur et l'uniformisation des pratiques de gestion et de gouvernance qu'elle favorise, ne tend-elle pas à uniformiser la vulnérabilité au lieu de renforcer la diversité des institutions financières, qui est au contraire source de stabilité ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
How to resist the effect of standardization : the challenge of cooperative banks. Analysis of the convergence process of the French cooperative bank to a dominant model of governance shareholder. This paper reviews the process of institutional and organizational change of cooperative banks by examining closely the impact of normalization and the phenomenon of homogenization derived from the regulatory and institutional framework of governance. We demonstrate that banks and cooperative banking groups, despite their social distinction, tend to follow the profitability and productivity patterns, the management criteria and governance practice of shareholding banks. This stems not only from regulatory, political and institutional pressure but also from the herding influence of best practice lead of shareholding banks. Finally, we question the relevance of such regulatory rationale aiming first and foremost to reduce systemic risk, while generating just the opposite as an unintended consequence. By fostering a normalization and uniformization process of management and governance practice, does it not encourage greater vulnerability instead of strengthening diversity amongst financial institutions and to achieve more stability ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSG_258_0069 |