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Titre The Question of Abortion in Serbia
Auteur Mirjana Rasevic
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 3, 2004 Les populations des Balkans
Rubrique / Thématique
Articles
Page 681-693
Résumé L'avortement provoqué est depuis longtemps la méthode la plus utilisée de contrôle des naissances en Serbie. Avec la progression de la contraception, le sens de l'avortement provoqué a perdu de son importance. Pourtant, son importance – le nombre estimé d'avortements est à peu près de 200 000 par an – montre qu'un nombre élevé de femmes utilise très fréquemment cette méthode et que d'autres comptent exclusivement sur elle.Notre recherche a permis de révéler un éventail très complexe de facteurs expliquant le recours à l'avortement provoqué dont une connaissance insuffisante de la contraception et de l'avortement lui-même. Les femmes pensent que les méthodes contraceptives modernes sont dangereuses pour la santé. De plus, il existe de nombreuses barrières psychologiques liées aux relations entre les partenaires. La libéralisation de la loi sur l'avortement est apparue au moment de la régression du taux de naissances alors que les méthodes modernes de contraception étaient rares. En outre quelques efforts sont faits pour généraliser l'éducation sexuelle et informer sur les limites du planning familial.Les complications précoces causées par les avortements provoqués sont très fréquentes. 1 avortement sur 10 en Vojvodine, 1 sur 5 à Belgrade c'est-à-dire 1 tiers des avortements de Serbie centrale (sans Belgrade) entraînent des complications. Le test de 21 variables démontre que l'importance du recours à l'avortement provoqué est responsable de nombreux cas d'infertilité, de fausses couches et de naissances prématurées.Le problème de l'avortement en Serbie est complexe, sérieux et demande solution. Solution qui implique une vulgarisation de l'information, l'accessibilité aux moyens contraceptifs modernes, la responsabilisation de l'homme dans le planning familial, la régulation de la stérilisation, etc. Il est évident que les causes évoquées de l'avortement provoqué sont anciennes et durables. Compte tenu de tous ces éléments et de la lenteur des changements, on peut s'attendre à ce que le problème de l'avortement demeure présent dans les années à venir.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Induced abortion has for a long time been a predominant method of birth control in Serbia. With spreading of contraception, significance of induced abortion became to a decrease. Besides this positive trend, estimated number of induced abortions about 200000 abortions per a year shows that a significant number of women mostly, and a certain number of women exclusively, relies on this method of birth control.Research findings discovered a complex array of factors of abortion problem, including insufficient knowledge of contraception and abortion, a belief that modern contraceptive methods are harmful to health, and a number of psychological barriers, also those arising from relationships with partners. Additionally, the liberalization of the abortion law occurred at a time of decrease birth rate and very modest presence of modern contraceptive methods. Also, there are few organized efforts to promote sex education, as well as limitations in the family planning programme.The incidence of early complications following induced abortion can be assessed as high. Every tenth abortion in Vojvodina, every fifth in Belgrade, i.e. almost every third in Central Serbia (excluding Belgrade) implies complications. Also, testing 21 variables have shown that the induced abortion and the number of such interventions are important determinants of infertility, miscarriage and premature delivery.Abortion problem in Serbia is complex, serious and ask for solution. It supposes the promotion of knowledge, the network of family planning services, the access to modern contraception means, responsibility of male in family planning, the law regulation of sterilization, etc. Duration of prevalence of induced abortions indicates that underlying causes of frequency are numerous and stable over time. Considering this, and the slowness of any spontaneous change, it may be expected that the problem of abortions will be present in the years to come.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/466