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Titre Les dimensions spatiales de la scolarisation, entre espaces prescrits et parcours choisis
Auteur Rémi Rouault
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 3, 2005 Scolarisation et territoires
Rubrique / Thématique
Articles
Page 355-366
Résumé La scolarisation obligatoire imposée par la Troisième République s'est appuyée sur l'école communale jusqu'au début des années 1960. Depuis, la massification de l'enseignement secondaire et l'amplification de l'accès au baccalauréat ont reposé en partie sur la carte scolaire et la sectorisation qu'elle impose. Les lois de décentralisation et le développement de politiques prioritaires, « éducation prioritaire » et « politique de la ville » auraient pu conduire à une territorialisation des politiques scolaires. À l'observation, on constate que les contraintes et les préconisations qu'elles apportent ne touchent qu'une proportion réduite de la population. Les stratégies de contournement, d'évitement développées par les familles font qu'elles ne sont véritablement opposées qu'aux groupes les moins favorisés de la population, que les mesures de territorialisation mises en œuvre sont élaborées à l'extérieur des espaces considérés et que les territoires ainsi délimités sortent du droit commun : les populations résidentes sont considérées à part, la discrimination positive en faveur des établissements scolaires ne réduit pas la différenciation sociale négative.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The compulsory schooling imposed by the “Troisième République” has had its own basis on local primary schools till the beginning of the sixties. Since then, the massiveness of secondary school and the widening of the access to the “baccalauréat” degree were partly supported by the system of spatial sectorisation or repartition called “carte scolaire”. Decentralisation laws and the development of priority politics, “priority schooling'' and local politics could have led to a territorialisation of schooling politics. On the ground, one can observe that constraints and preconisations made these politics effect only a small proportion of the population. By-pass and avoidance strategies developed by families reveal that their effectiveness is only a matter for the least favoured groups but also that territorialisation rules are elaborated outside the concerned areas. What is more, territories thus delimited are beyond common law - its population is left aside and the affirmation action in favour of education does not reduce the negative social effects.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/2555