Titre | Pêche à pied en sortie d'estuaire de Seine : expositions ordinaires, déviances populaires et gestions hétérogènes1 | |
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Auteur | Barbara Evrard, Damien Féménias, Michel Bussi | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 1, 2011 Risques de santé en sociétés | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 137-151 | |
Résumé |
Activité de loisir traditionnelle et populaire, la pêche à pied reste peu étudiée en elle-même par les sciences sociales. Cette pratique fait néanmoins l'objet d'une attention particulière dans le champ des questions environnementales et sanitaires. Cette contribution propose de montrer comment, en sortie d'estuaire de Seine, le ramassage des moules est identifié et « classé » comme un risque « collectif » par les pouvoirs publics, et comment ce risque est ignoré ou disqualifié par les pêcheurs. Le corpus rassemble des données obtenues par questionnaires (389), mais aussi par entretiens, observations et carnets d'acteurs. On identifie d'abord le travail des autorités qui construisent la pêche à pied comme une activité risquée. Lorsqu'on examine ensuite les actions de prévention et de contrôle menées, on constate une gestion différenciée du territoire étudié qui construit différentes formes de déviances et d'indifférences. Si Étretat, haut lieu du tourisme, fait l'objet d'une gestion policière, on observe enfin que les sites de pêche les plus prisés ne sont pas contrôlés et demeurent, malgré l'interdit, toujours les plus fréquentés. Une initiation à la pratique est même ouvertement proposée sur l'un d'entre eux. Quelles sont au juste les logiques d'actions des populations « exposées » ? Rendre compte des pratiques des uns et des autres suppose de prendre en considération les intérêts divergents que médiatise le territoire. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Recreational shellfish gathering is a traditional and popular activity that has been little studied by the social sciences. Yet it has drawn increasing attention as an environmental and public health concern. This article shows how mussel gathering in the outer zone of the Seine estuary came to be seen as a public health risk by government authorities and how this risk was ignored or discredited by the gatherers themselves. The body of data includes 389 questionnaire responses as well as data from interviews, field observation and the logbooks of those concerned. The work of authorities who constructed shellfish gathering as a public health risk was first identified. Then we examined the measures for prevention and monitoring that were taken and observed differences in how the estuary territory is managed, therefore constructing different indifferences or deviations. Although some sites are policed, the most attractive shellfish gathering sites are not controlled and remain, despite their prohibited status, among the most highly frequented. What are the rationales for actions of the populations most “exposed” to risk ? To understand the practices of all concerned, it is important to account for the divergent interests that are manifested within this territory. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/4391 |