Titre | Une estimation des populations d'origine étrangère en France en 2011 | |
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Auteur | Michèle Tribalat | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 1-2, 2015 Métro - boulot - dodo : quoi de neuf dans nos routines de mobilité ? | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Résumé |
Depuis une dizaine d'années, les occasions d'estimer la population d'origine étrangère en France se sont multipliées, grâce à l'insertion de questions sur les pays et nationalité de naissance des parents dans les grandes enquêtes de l'Insee (Enquête Emploi en 2005). La réalisation d'une nouvelle enquête Famille en 2011 (Enquête Famille et logements) auprès d'un très gros échantillon a été l'occasion d'une nouvelle estimation par origine. En fait, deux estimations ont été conduites, l'une sur deux générations et l'autre sur trois générations avec une limitation aux moins de 60 ans pour des raisons techniques. La proportion de personnes d'origine étrangère sur deux générations en 2011 serait de 19,2 %. Sur trois générations, avant 60 ans, elle approcherait les 30 %. L'inclusion des petits enfants d'immigré(s) redonne de la profondeur historique. Ceux qui sont d'origine européenne y dominent, alors qu'ils se sont raréfiés parmi les enfants d'immigrés(s) et plus encore les immigrés. Les populations originaires d'Afrique ont une marge de progression importante, ne serait-ce qu'en raison de l'inertie démographique, sans parler des flux migratoires à venir. La comparaison avec d'autres pays d'immigration européens n'est pas facile en raison d'écarts de définition. L'enquête Famille de 2011 permet cependant de se rapprocher de certaines définitions usitées ailleurs. En 2011, la France n'est ainsi, dans une définition voisine, qu'à 1,3 point de pourcentage de la Suède qui, de tous les pays européens (très petits exceptés), a probablement la plus forte proportion de population d'origine étrangère sur deux générations. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Thanks to the introduction of new questions on the parents' country of birth and nationality at birth in Insee big surveys, opportunities to estimate the foreign-origin population have greatly increased in the last decade in France. The 2011 Family Survey (Family and Housing Survey) of a big random sample provides such an opportunity for a new estimation by origin. In fact, two estimations have been carried out. : one on two generations (immigrants and immigrant children) and one on three generations (including immigrant grand-children) restricted to people under 60 for technical reasons. In 2011, 19.2 % of the total population of metropolitan France are of foreign origin on two generations. Under 60, this proportion is nearing 30 % if we include a third generation. Taking into account this generation brings historical depth. Grand children of European immigrants still largely prevail in this generation while Europeans became increasingly scarce among children of immigrant(s) and even more among immigrants. The population of African origin can be expected to grow if only because of demographic inertia not to mention future migratory flows. Comparisons with other European countries are not easy because of the discrepancy between European definitions of foreign origin. Thanks to the 2011 survey, it has been possible to bring the French definition into line with some other European definitions. So in 2011, in a Swedish definition, France is just 1.3 percentage point behind Sweden, a country that has probably the largest proportion of foreign-origin population on two generations in Europe (very little countries set aside). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/6073 |